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Fidel Castro: Aucun des problèmes actuels du monde ne peut être résolu par la force

Discours prononcé par Fidel Castro Ruz, président de la République de Cuba, le jour des événements tragiques survenus aux Etats-Unis, le 11 septembre 2001

Aujourd’hui est un jour tragique pour les Etats-Unis. Vous savez parfaitement qu’ici nous n’avons jamais semé la haine contre le peuple nord-américain. C’est peut être précisément par sa culture et par son manque de complexes que Cuba se sent entièrement libre, une patrie sans maître, le pays où l’on traite avec le plus de respect les citoyens nord-américains. Nous n’avons jamais prêché aucune sorte de haine nationale, ni rien de semblable au fanatisme, c’est pour cela que nous sommes si forts, car notre conduite est fondée sur des principes et des idées, et nous traitons avec grand respect –et ils s’en rendent compte- tous les citoyens nord-américains qui visitent notre pays.

Nous n’oublions pas le peuple nord-américain qui mit fin à la guerre du Vietnam en s’opposant à cette guerre génocide. Nous n’oublions pas le peuple nord-américain qui, en un nombre supérieur à 80 p. 1000, appuya le retour du petit Elian à notre pays. Nous n’oublions pas combien d’idéalisme, souvent perturbé par la tromperie, car, comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, pour mener un Nord-américain à soutenir une cause injuste, une guerre injuste, il faut d’abord le tromper et la méthode classique utilisée au niveau de la politique internationale de cet énorme pays est celle de tromper d’abord pour compter ensuite sur l’appui de la population. Lorsque l’inverse se produit et le peuple découvre une injustice, de par sa tradition d’idéalisme, il s’oppose à tout ce qu’il a appuyé, bien souvent des causes très injustes, convaincu qu’il soutenait une cause juste.

C’est pourquoi –bien que ne sachant pas le nombre exact, mais ayant vu des scènes impressionnantes de souffrance et de possibles victimes- nous avons ressenti une douleur et une tristesse profondes à l’égard du peuple nord-américain, fidèles à la ligne que nous avons toujours suivi.

Nous n’adulons pas les gouvernements, nous ne demandons pas pardon, ni faveurs, nous n’hébergeons pas un seul atome de crainte dans nos poitrines. L’histoire de la révolution a prouvé combien elle est capable de relever un défi, combien elle est capable de lutter, combien elle est capable de résister ce qu’elle ait à résister, ce qui nous a converti en un peuple invincible. Ce sont là nos principes, une Révolution basée sur des idées, sur la persuasion et non sur la force. J’espère qu’il n’y ait pas un fou dans ce monde capable de dire que 1 200 000 citoyens ont défilé le 26 juillet dernier obligés, par la force.

Cela a été notre réaction et nous avons voulu que notre peuple voit les scènes et la tragédie. Nous n’avons pas hésité à exprimer publiquement nos sentiments. J’ai ici une déclaration qui a été remise à la presse internationale aux environs de 15h00, élaborée aussitôt les faits connus, tandis que notre chaîne de télévision diffusait les événements. Elle sera communiquée à notre peuple aux informations de ce soir.

Je vais vous l’avancer de quelques minutes, et vous lire la Déclaration officielle du gouvernement de Cuba, face aux événements qui ont eu lieu aux Etats-Unis.

“Le gouvernement de la République de Cuba a appris avec douleur et tristesse les nouvelles sur les attaques violentes et par surprise réalisées ce matin contre des installations civiles et officielles à New York et à Washington et qui ont causé de nombreuses victimes.

“La position de Cuba contre toute action terroriste est bien connue” –notre histoire le prouve, et tous ceux qui connaissent l’histoire de nos luttes révolutionnaires le savent parfaitement. “Il ne faut pas oublier que notre peuple a été victime, durant plus de 40 ans, de telles actions, encouragées depuis le territoire même des Etats-Unis.

“Aussi bien pour des raisons historiques que par des principes éthiques, le gouvernement de notre pays refuse et condamne énergiquement les attaques commises contre ces installations et exprime ses condoléances les plus sincères au peuple nord-américain pour les pertes, douloureuses et injustifiables, de vies humaines que ces attaques ont provoqué.

“En cette heure amère pour le peuple nord-américain, notre peuple se solidarise avec le peuple des Etats-Unis et exprime sa totale disposition à coopérer, dans la mesure de ses modestes possibilités, avec les institutions sanitaires et avec toute autre institution à caractère médical ou humanitaire de ce pays, aux soins et à la réhabilitation des victimes causées par les faits qui ont eu lieu ce matin”.

Cette déclaration a été non seulement rendue publique, mais elle a été transmise par voie officielle cet après-midi, spécialement lorsqu’on a calculé un nombre impressionnant de possibles victimes et lorsque nous avons appris que les hôpitaux étaient pleins de blessés.

Même si l’on ne sait pas encore si les victimes sont au nombre de 5 000, 10 000, 15 000, 20 000, l’on sait que seulement dans les avions qui se sont écrasés contre les tours et contre le Pentagone, il y avait des centaines de passagers, et nous avons offert ce que nous pouvons en cas de besoin.

Il s’agit d’un pays avec un grand développement scientifique, médical, qui dispose de ressources, mais il est possible qu’à un moment donné ils aient besoin de sang d’un certain groupe, de plasma – ou tout autre produit que nous puissions donner, nous le ferions avec plaisir-, ou alors un appui médical ou du personnel paramédical, car nous savons que de nombreux hôpitaux ont un déficit déterminé de techniciens et de professionnels. Enfin, ce que nous voulions c’était exprimer notre attitude et notre disposition face à ces événements tragiques.

Tout cela a certains antécédents, car je vous ai mentionné que nous avions supporté le terrorisme durant plus de quarente ans. Il y a plus, nous avons publié qu’en certaines occasions nous avons transmis au gouvernement des Etats-Unis les risques importants que couraient la vie d’un citoyen nord-américain. J’ai ici un exemple, d’une page et quart.

Dans les jours suivants les attaques terroristes perpétrées contre nos hôtels par la mafia résidant en Floride, qui organisait et payait aussi les attaques terroristes contre Cuba, ainsi que les dizaines de plans d’attentats contre moi chaque fois que je devais voyager à l’étranger, un groupe de mercenaires avait déjà été capturé au moment d’entrer dans notre territoire avec le matériel correspondant. Ce groupe était dirigé par le monstrueux Posada Carriles, et certains de ses complices, mercenaires étrangers qui projetaient d’utiliser le procédé sophistiqué des bombes qu’ils devraient poser dans les hôtels ou dans les endroits visités par les touristes étrangers, tels que le restaurant “La Bodeguita del Medio”. Ces bombes pouvaient exploser 99 heures après avoir été placées. Elles étaient idéales pour les utiliser dans des avions. Ils pouvaient voyager, poser la bombe dans l’avion, faire la fête pendant trois jours et rentrer chez-eux avant que la bombe n’explose. Il y a eu le cas de ce mercenaire salvadorien qui visait de placer cinq bombes dans des hôtels et des lieux publics de la capitale pour les faire exploser presque simultanément, l’une après l’autre. Voyez où nous en étions arrivés.

Plus d’une fois nous avons communiqué par voies confidentielles avec le gouvernement des Etats-Unis et il y a ici un des messages directs au président du pays à ce moment-là –messages par voies confidentielles, nous n’allons pas dire comment, par le biais des personnes de toute notre confiance, qui sont nos amis et qui étaient aussi les siens, auxquelles nous expliquions exactement ce que nous voulions communiquer. Nous avons déjà utilisé une partie de ce document, mais je vais citer textuellement un exemple:

“Une question importante.

Numéro Un: Des plans d’actions terroristes contre Cuba se maintiennent, payés par la Fondation nationale cubano-américaine en utilisant des mercenaires centre-américains. Deux nouvelles tentatives de faire exploser des bombes dans nos centres touristiques, avant et après la visite du Pape, ont eu lieu.

“Dans le premier cas les responsables ont réussi à s’échapper, en retournant par avion en Amérique centrale, sans parvenir à leurs objectifs et en laissant derrière eux les moyens techniques et les explosifs, qui furent confisqués.

“Trois mercenaires ont été arrêtés lors de la deuxième tentative. Les explosifs et autres moyens ont été confisqués. Ils sont de nationalité guatémaltèque. Ils devaient recevoir 1 500 dollars pour chacune des quatre bombes qui devaient exploser” –ils ont été les premiers capturés, mais ils ne sont pas ceux qui avaient posé le plus grand nombre de bombes.

“Dans les deux cas, ces mercenaires ont été engagés et recevaient tous les moyens des agents du réseau créé par la Fondation nationale cubano-américaine. Maintenant ils se préparent pour faire exploser des bombes dans des avions des compagnies aériennes cubaines ou d’autres pays qui transportent à Cuba des touristes depuis l’Amérique latine.

“La méthode est similaire: déposer le dispositif de petite taille dans un endroit caché de l’avion, un explosif puissant, dont le détonateur est contrôlé par une montre digitale qui peut être programmée 99 heures à l’avance, quitter l’avion normalement à sa destination et l’explosion se produirait postérieurement à terre ou en plein vol. Des procédés véritablement diaboliques: des mécanismes faciles à monter, des composants pratiquement impossibles de découvrir, et un entraînement minimum, une impunité quasi totale. C’est extrêmement dangereux pour les lignes aériennes, les installations touristiques ou de tout autre type; des instruments utilisés pour commettre des crimes très graves.

“Si l’on rend publique ces procédés” –nous nous opposions à la divulgation de la technologie utilisée- “ils peuvent devenir une épidémie, comme il est arrivé il y a quelques temps avec les détournements d’avions. D’autres groupes extrémistes d’origine cubaine, installés aux Etats-Unis, commencent à agir dans cette direction.

“Les agences de polices et des renseignements des Etats-Unis possèdent suffisantes informations dignes de foi sur les principaux responsables, si elles le souhaitent elles peuvent faire avorter à temps cette nouvelle forme de terrorisme. Il serait impossible de la freiner si les Etats-Unis ne s’acquittent pas du devoir élémentaire de la combattre. Cette responsabilité ne peut retomber uniquement sur Cuba. N’importe quel pays du monde pourrait être très bientôt victime de tels actes”.

Cela nous l’avons informé. Ils y ont prêté attention, à tel point qu’ils nous ont consulté s’il était opportun d’envoyer un texte au nom du gouvernement nord-américain aux compagnies aériennes.

Ils ont envoyé un texte dans lequel ils communiquaient aux compagnies aériennes:

“Nous avons reçu une information non confirmée au sujet d’un complot visant à placer des explosifs à bord d’avions civils qui opèrent sur Cuba et sur des pays latino-américains. Les personnes impliquées prévoient poser un explosif à bord….”, enfin, ils expliquent tout ce que nous leur avions communiqué.

“Nous ne pouvons exclure la possibilité que cette menace puisse inclure des opérations de fret aérien international depuis les Etats-Unis.

“Le gouvernement des Etats-Unis continue de chercher d’autres informations pour éclaircir, vérifier ou réfuter cette menace”

Nous leur avons manifesté que nous étions contre la publication de cet avis, car l’un des objectifs que ces individus poursuivaient, était de semer la panique, et nous leur avons fait savoir qu’il existait d’autres procédés, comme ceux que nous utilisons: monter les gardes pertinentes partout où il y a un risque de placer une de ces bombes, contrôler et identifier qui pouvait les poser et les personnes qui étaient impliquées à ces plans. Nous avons surveillé, c’est ce qu’il faut faire si l’on ne veut pas semer la panique, créer un scandale ou faciliter aux auteurs leurs objectifs; c’est-à-dire affecter l’économie du pays et semer la terreur.

De toute façon, ils ont publié l’information. Bien, nous avions déjà renforcé les mécanismes pour capturer les individus et depuis lors ils n’ont plus pu poser une autre bombe, et l’on maintient la surveillance là où c’est nécessaire. Lorsqu’ils ont voulu faire l’attentat à Panama, nous en savions plus qu’eux-mêmes sur ce qu’ils pensaient faire. C’est clair.

La mafia de Miami est là, elle fait des efforts pour libérer les terroristes surpris in fraganti et arrêtés à Panama. Ils ont déjà planifié comment le faire, en se faisant passer par des malades, à travers quel pays ils vont les évacuer et comment.. Ils reçoivent librement des visites de Miami et ont même participé, il y a quelques mois, à l’envoi d’une infiltration armée à Cuba par Santa Clara.

Grâce aux nombreux amis que nous avons partout et aux hommes comme ceux qui sont là (il se réfère aux patriotes cubains prisonniers à Miami parce qu’ils cherchaient des informations sur les plans terroristes contre Cuba), le pays a pu se défendre de ce terrorisme.

Je le signale parce qu’il existe une réalité. J’ai par là d’autres papiers et des notes. Quelquefois nous avons envoyé des messages verbaux, et en d’autres occasions nous l’avons fait par écrit, et l’un des arguments que nous avons utilisé est un argument irréfutable: Les Etats-Unis est le pays qui a le plus grand nombre de groupes extrémistes organisés et dont 400 sont armés.

Les détournements d’avions, méthode inventée contre Cuba, devinrent un véritable fléau universel, et ce fut Cuba qui en fin de compte mit fin à ce problème, lorsqu’après l’avoir averti à plusieurs reprises nous avons rendu aux Etats-Unis deux auteurs de détournements d’avions. C’est douloureux. Il s’agissait de citoyens cubains, mais nous l’avions averti. Ils sont venus et nous les avons rendus. Nous avons tenu notre parole. Et ensuite jamais plus nous n’avons eu de leurs nouvelles, même pas pour leur famille. Ils ont leur façon d’agir. Qui sait? Je sais qu’ils ont été condamnés à quarent ans de prison, et c’est ce qui mit fin aux détournements d’avions.

Mais, ils ont 800 groupes extrémistes. Quelquefois ils se sont enfermés dans un endroit pour une raison quelconque, ils mettent le feu, et tous sont morts. Il s’agit de groupes qui, pour une raison ou autre, souvent pour des raisons politiques, quelquefois pour des raisons religieuses, utilisent la violence. Ils sont partisans de l’emploi de la force ou de la préparation de poisons pour agir contre les autorités nord-américaines elles-mêmes. Je ne parle pas de la mafia, je parle de centaines de groupes extrémistes organisés qui agissent à l’intérieur même des Etats-Unis. Il n’y a pas si longtemps ils ont fait sauter l’immeuble d’Oklahoma.

Les Etats-Unis sont le pays le plus vulnérable au terrorisme. Ils sont le pays qui a le plus d’avions, qui dépend le plus de ressources techniques, de voies électriques, de gazoducs, etc. Les membres de ces groupes sont souvent des fascistes. Ils n’hésitent pas à tuer. Mentalement ils doivent être beaucoup plus près de la folie que d’une intelligence équilibrée. Nous avons dit aux autorités nord-américaines qu’il fallait éviter de diffuser ces méthodes –nous avons utilisés cet argument-, “elles sont faciles à utiliser, c’est un danger pour vous”.

Au moment même que je suis arrivé ici, il n’y avait aucun élément permettant d’affirmer qui avait pu perpétrer ces actions, car cela peut être une action organisée et perpétrée par un de ces groupes, comme à Oklahoma, ou par des groupes de l’extérieur. Ce qui est évident, d’après les détails que nous avons, c’est que tout cela a été organisé avec suffisamment d’efficacité et de synchronisation, propre des personnes qui connaissent, qui ont une préparation, qui sont capables de piloter des Boeing, qui ont coordonné les heures exactes à laquelle elles allaient intervenir. Ces personnes ont sans aucun doute séquestré l’avion dans lequel elles voyageaient, et parmi les passagers se trouvaient les pilotes capables d’écraser ces avions directement contre une tour ou un autre objectif à quelques minutes près, et presque en même temps, lancer un autre avion contre le Pentagone.

Il s’agit de personnes qui ont un certain niveau de préparation technique, une organisation. Il ne s’agit pas nécessairement de grands groupes. Vous ne pouvez pas imaginer les dommages que peuvent provoquer des petits groupes de 20, 25 ou 30 personnes fanatiques ou engagées avec certaines idées. Et l’endroit où ils peuvent faire le plus de mal c’est aux Etats-Unis. Ils ont bien étudié l’heure à laquelle il y avait plus de monde dans les bureaux, près de 9h00, et ils ont bien calculé les dégâts et les milliers de victimes qu’ils pouvaient causer.

En effet, il faudra chercher des pistes, car ce fait revêt des caractéristiques spéciales. A mon avis, le plus grand défis que les dirigeants des Etats-Unis doivent relever c’est la lutte contre le terrorisme, et en bonne partie, ces tragédies ne sont que la conséquence de l’application des méthodes terroristes. Dans le cas de Cuba, depuis de longues années, et dans d’autres pays aussi. Parce que l’idée du terrorisme s’est propagée, et actuellement il n’existe aucun pouvoir au monde, aussi grand soit-il, qui puisse éviter des faits de cette nature, car ils sont perpétrés par des personnes fanatiques, totalement indifférentes à la mort. Donc la lutte contre ces méthodes devient très difficile.

Nous pouvons en tirer une leçon: aucun des problèmes actuels du monde ne peut être résolu par la force, il n’y a pas de pouvoir global, de pouvoir technologique, ni militaire que puisse garantir l’immunité totale contre des faits de cette nature car ils peuvent être perpétrés par des petits groupes, difficiles de découvrir, et le plus compliqué, menés par des suicides. D’où l’effort général de la communauté internationale doit être diriger à mettre fin à toute une série de conflits dans le monde; à mettre fin au terrorisme mondial; à créer une conscience mondiale contre le terrorisme. Je vous parle au nom d’un pays qui a vécu plus de quarent ans de révolution et a acquis une vaste expérience, d’un pays uni et avec a un bon niveau culturel. Il ne s’agit pas d’un peuple fanatique, notre peuple n’a jamais semé le fanatisme, mais des idées, des convictions, des principes.

Nous serions en meilleure mesure de nous défendre, et nous l’avons prouvé. Combien de vies ont été sauvées, par rapport à tant d’argent et tant de ressources utilisés pour semer le terrorisme dans notre patrie! Nous avons quarent ans d’expérience, nous sommes dix fois mieux préparés que les Etats-Unis pour prévenir de tels actes.

Il est très important de savoir quelle sera la réaction du gouvernement des Etats-Unis. Des jours dangereux s’annoncent pour le monde, je ne parle pas de Cuba. Cuba est le pays le plus tranquille au monde, pour différentes raisons: par notre politique, par notre forme de lutte, par notre doctrine, par notre morale et, aussi, camarades, par l’absence totale de crainte.

Rien ne nous inquiète, rien de nous intimide. Il serait très difficile de monter une calomnie contre Cuba, même pas celui qui l’inventerait y croirait, c’est très difficile. Cuba n’est pas peu de chose dans le monde, elle jouit d’une très grande position morale et d’une position politique très solide. Il ne me vient pas même à l’esprit l’idée…même si un imbécile de la mafia essaie de fabriquer une intrigue, et je crois qu’il a même essayé d’impliquer le Venezuela et Cuba dans cette affaire… Il s’agit d’un des nombreux charlatans méprisables de la mafia. Personne ne va y prêter attention.

Mais il y aura des situations de tensions et de risques, selon les décisions que prendra le gouvernement des Etats-Unis. Les jours prochains seront d’une grande tension dans et hors les Etats-Unis. Tout le monde commencera à émettre des opinions.

Quand une tragédie comme celle-ci se produit, aussi difficile qu’elle soit d’éviter, et s’il m’est permis de faire une suggestion à l’adversaire –un adversaire qui a été dur avec nous durant de longues années, mais qui sait que nous le sommes aussi, qui sait que nous résistons, qui sait que nous ne sommes pas bêtes, à un adversaire qui peut même ressentir un peu de respect à l’égard de notre pays-; certes, il existe des problèmes partout, mais s’il est correct de suggérer quelque chose à l’adversaire, en vue du bien-être du peuple nord-américain et en utilisant les arguments exposés; nous suggérerions à ceux qui dirigent le puissant empire de garder leur sérénité, d’agir avec équanimité, de ne pas se laisser porter par la haine, de ne pas se lancer à la chasse de personnes en lançant des bombes partout. Je ne vois pas d’autre voie.

Je réitère qu’aucun des problèmes que confronte le monde, même pas celui du terrorisme ne peut être résolu par la force, et chaque action de force, chaque recours irrationnel à la force, où que ce soit, ne ferait qu’aggraver les problèmes du monde.

La voie à suivre n’est ni la force ni la guerre. Je le dis ici, autorisé par le fait d’avoir toujours parlé avec honnêteté, de posséder des convictions solides et d’avoir vécu l’expérience et les années de lutte qu’a connu Cuba. Seule la raison, la politique intelligente de chercher la force du consensus et l’opinion publique internationale peuvent mettre fin à ce problème. Je pense que ce fait insolite devrait servir pour favoriser la lutte internationale contre le terrorisme. Mais, la lutte internationale contre le terrorisme ne signifie pas d’éliminer un terroriste ici et un autre là-bas; de tuer ici et là en employant des méthodes similaires et en sacrifiant des vies innocentes. Elle signifie, entre autres, de mettre fin au terrorisme d’Etat et autres formes répulsives de tuer, de mettre fin aux génocides, tout en suivant loyalement une politique de paix et de respect aux normes morales et légales qui sont inéluctables. Le monde ne pourra être sauvé que s’il suit une politique de paix et de coopération internationale.

Que personne ne pense que nous cherchons à acheter une tonne d’un produit quelconque sur le marché des Etats-Unis. Nous avons largement prouvé que nous pouvons survivre, vivre et aller de l’avant. Et tout nos résultats aujourd’hui sont l’expression d’un progrès sans égal dans l’histoire. L’on n’avance uniquement pas en produisant des voitures, l’on progresse en développant de l’intelligence, en apportant des connaissances, en créant la culture, en s’occupant êtres humains comme il faut. C’est là le secret de l’énorme force de notre Révolution.

Le monde ne pourra être sauvé par d’autres voies, et je me réfère dans ce cas à la violence. Il faut chercher la paix partout pour protéger les peuples contre le fléau du terrorisme, qui est un des fléaux, car il existe aujourd’hui un terrible fléau: le SIDA , il existe d’autres terribles fléaux qui tuent des dizaines de millions d’enfants, d’adolescents et de personnes dans le monde: la faim, les maladies, le manque d’assistance médicale et de médicaments.

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