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Les États-Unis « ruinent » les économies du monde, accuse Petro

Gustavo PetroLes États-Unis « ruinent » les économies du monde entier, a déclaré jeudi le président colombien Gustavo Petro, compte tenu de la forte dévaluation de la monnaie locale par rapport au dollar conséquence, selon le président, de la politique économique de Washington.

Petro, le premier président de gauche de Colombie, a prédit une crise mondiale due à la « stagnation » de l’activité et à ce qu’il a appelé la « guerre du gaz » en Europe, après le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine.

“Les États-Unis sont pratiquement en train de ruiner toutes les économies du monde”, a-t-il lancé lors d’une rencontre avec les autorités et les communautés de la ville de Turbo (nord-ouest).

Selon Petro, les pays sont menacés par la récession et “le taux d’intérêt élevé” fixé par la Réserve fédérale américaine (FED), qui attire “les capitaux des pays sud-américains”.

« Aux États-Unis, les décisions sont prises pour se protéger, parfois sans penser à ce qu’il adviendra de leurs mesures. L’économie des nations latino-américaines est en train de se vider (…) Nos monnaies sont toutes en baisse, pas seulement le peso colombien », a-t-il ajouté.

L’inflation frappe les économies du monde, principalement celles des pays pauvres et en développement.

Aux États-Unis, la Réserve fédérale (FED) a augmenté les taux de référence pour faire face à la hausse des prix dans une fourchette comprise entre 3 et 3,25 %.

En conséquence, la dette colombienne en dollars pourrait monter en flèche et en même temps une fuite des capitaux pourrait avoir lieu en raison de la perspective des investisseurs d’un profit plus élevé.

En Colombie, le billet vert est coté à 4 700 pesos pour un dollar, un chiffre jamais vu auparavant. Depuis le début de l’année, la monnaie colombienne s’est dépréciée de 16 % par rapport au dollar, selon les estimations de plusieurs analystes.

Le président Petro a appelé les gouvernements de la région à “établir un programme commun pour défendre l’Amérique latine de la crise mondiale qui s’annonce”.

(Extrait du Comercio)

 

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