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Au cœur de Cuba et de ses problèmes

canel CovidLe Premier secrétaire du Comité Central du Parti communiste, Miguel Diaz-Canel Bermudez, et le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, ont eu des échanges le 7 juillet, avec les autorités de Villa Clara, Sancti Spiritus et Cienfuegos, provinces qui jusqu’à la mi-juin avaient réussi à contenir l’épidémie de COVID-19, mais qui actuellement voient le nombre de cas quotidiens augmenter dangereusement.

Villa Clara, Sancti Spiritus et Cienfuegos ont réussi, jusqu’à la première moitié du mois de juin, à contrôler la propagation de COVID-19 dans leur région. Cependant, les trois provinces connaissent actuellement une reprise de leurs cas quotidiens, et ce 7 juillet n’a pas fait exception : elles ont enregistré respectivement 151, 218 et 192 nouveaux cas positifs.

C’est pour cette raison que le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste, Miguel Diaz-Canel Bermudez, le Premier ministre Manuel Marrero Cruz, et les responsables du Commerce intérieur, des Finances et des Prix, et des Transports, se sont rendus dans ces provinces centrales pour avoir des échanges avec leurs autorités sur la lutte contre la maladie à la lumière des chiffres de ce jour. Une prise en charge de la maladie qui ne peut être identique à celle des mois précédents car les niveaux et l’intensité de la transmission ont changé, en pire.

Au cours des trois réunions, le président Diaz-Canel est revenu à plusieurs reprises sur les défis auxquels il leur faut faire face. Il a signalé la nécessité d’étudier, à partir de l’épidémiologie, ce qui s’est passé à Villa Clara, Sancti Spiritus et Cienfuegos pour en arriver à la détérioration des indicateurs. Nous devons rechercher les causes, a-t-il dit, travailler avec les chiffres, savoir exactement dans quels lieux les épidémies se sont produites, déterminer les souches qui circulent, car dans le cas contraire, nous travaillerions à l’aveuglette et sans résultats.

À Villa Clara, qui était l’une des provinces les plus stables du pays en matière de contrôle de l’épidémie, depuis le 24 juin, le nombre de cas a explosé et le taux d’incidence dépasse désormais 233 cas positifs pour 100 000 habitants. Au moment de la réunion, 728 patients actifs étaient traités et le taux de guérison était de 86,1%, ce qui est inférieur au taux du pays, qui est d’environ 90%.

Après que le gouverneur Alberto Lopez Diaz a détaillé les mesures visant à réduire la mobilité prises à Villa Clara, le président a averti que le nombre de malades se rapproche de plus en plus de la capacité maximale du pays à les traiter. D’où son appel à anticiper les décisions, à réduire la transmission et à soulager la tension dans le système de santé. Nous avons besoin de plus d’agilité, a-t-il répété, depuis la détection, le traitement et même la sortie du patient de l’hôpital.

Le président a demandé plus de responsabilité de la part des institutions et aussi des familles. Il a appelé à éviter, du fait de la routine, de tomber dans la routine, et de ne pas penser que ce n’est qu’avec les vaccins que nous allons résoudre le problème. L’intervention sanitaire, a-t-il dit, doit être soutenue par des mesures efficaces, ce qui est également démontré dans le monde.

À Villa Clara, en particulier, le Premier secrétaire s’est intéressé à un système de gestion des hospitalisations qui est sur le point d’être mis en pratique, ce qui permettra une utilisation plus efficace des capacités hospitalières, et qui pourrait servir de référence aux autres provinces, dans l’effort, non encore réalisé, d’informatisation de tous les processus de la Santé publique.

La situation à Sancti Spiritus – avec un taux dépassant 460 cas pour 100 000 habitants, et avec une tendance à l’augmentation au cours des 15 derniers jours – a également permis un débat enrichissant. Là, le Premier ministre a averti que, compte tenu des expériences vécues à Matanzas et de la complexité que connaît la province de Sancti Spiritus, il est nécessaire de fermer davantage le territoire, de restreindre au maximum la mobilité des personnes et de mieux contrôler les points frontaliers.

Bien qu’ils n’aient eu qu’un seul patient critique à cause de la COVID-19 (aucun dans un état grave), le président Diaz-Canel a précisé que les capacités des salles de thérapie devaient être suivies jour après jour ; il s’agit d’un indicateur, a-t-il souligné, que nous devons contrôler de manière différenciée.

À Sancti Spiritus, depuis le 21 juin, les cas positifs sont confirmés par PCR dans un laboratoire situé sur le territoire même, d’où une plus grande agilité dans le diagnostic d’environ 500 échantillons. À cela s’ajoutera, dans les prochaines heures, l’installation d’un système de technologie SUMA, qui, par le biais d’un test antigénique, permettra d’étendre l’étude quotidienne à plus de 1 000 personnes.

Sa gouverneure, Teresita Romero Rodriguez, a décrit la situation de la province comme étant extrêmement difficile. Nous sommes optimistes, a-t-elle dit, et pour faire face, nous avons un peuple laborieux. Elle a donné la bonne nouvelle que les 465 sites où l’intervention sanitaire sera menée avec les candidats vaccins cubains sont prêts sur tout le territoire.

Le 7 juillet, à Cienfuegos – qui a diagnostiqué 1 216 cas au cours des 15 derniers jours – le président Diaz-Canel a estimé que la province avait été l’une des meilleures du pays dans la lutte contre l’épidémie, mais que depuis le 23 juin, elle est entrée dans une spirale dont elle n’a pas réussi à sortir. Aujourd’hui, il y a des cas, a-t-il dit, dans toutes les municipalités, bien que s’ils concentrent leur travail à Lajas et dans le chef-lieu de province, ils pourront contenir la transmission.

À Cienfuegos, plus de 80 % des travailleurs se rendent à leur travail, ce qui continue de générer beaucoup de mobilité. À cet égard, le Premier ministre a indiqué qu’il fallait revoir cette question de « très près » et ne garder ouvertes que les activités décisives pour l’économie et les services à la population. Il a également estimé qu’il fallait être plus rigoureux dans les autorisations accordées aux transports.

Dans les trois territoires, selon leurs autorités, les patients confirmés, ceux qui sont soupçonnés d’être porteurs de la maladie et ceux qui sont positifs au test de l’antigène continuent d’être hospitalisés, mais pas tous les contacts, car les capacités ne le permettent pas pour le moment. Jusqu’à présent, il y a suffisamment de personnel de santé pour faire face à l’épidémie, auxquels

Un tweet du Premier ministre, peu après la conclusion de la dernière réunion, a résumé en 280 caractères la journée épuisante mais fructueuse : « Nous avons vérifié la vitalité du système de santé de Villa Clara, Sancti Spiritus et Cienfuegos. Ils ont la capacité et les conditions pour faire face à cette résurgence de COVID-19 et la contrôler. »

(Source: Granma)

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