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La Révolution socialiste et démocratique est invaincue

cuba pueblo partidoSoixante ans ont passé depuis ce jour où fut déclaré le caractère socialiste de la Révolution ; nous venions de vaincre une dictature. Le contexte cubain contemporain est différent. Nous avons approuvé une Constitution qui reconnaît le caractère irrévocable du socialisme à Cuba. Cependant, nous nous devons d’actualiser jour après jour le pacte collectif pour la continuité de notre socialisme

« Compañeros ouvriers, cette Révolution est une Révolution socialiste et démocratique des humbles, avec les humbles et pour les humbles. Et pour cette Révolution (…), nous sommes prêts à donner notre vie. » Telles furent les paroles de Fidel en ce 16 avril 1961 face à un peuple profondément blessé et indigné par l’agression impérialiste qu’il venait de subir. Il ne lançait pas un slogan ; le lendemain, il serait le premier à partir pour affronter l’invasion de Playa Giron, au cours de laquelle l’impérialisme subit une défaite légendaire. Littéralement, le peuple était en train de donner sa vie.

Certains disent que l’heure n’est pas aux slogans, et ils ont raison. L’Histoire que nous avons vécue jusqu’à présent ne tient pas dans un slogan. La manière dont nous avons résisté, sans renoncer à la souveraineté de la nation, à la violence systématique de l’un des centres de pouvoir capitaliste les plus puissants de l’histoire, ne tient pas dans un slogan. L’acuité et la détermination indispensables pour mener à bien les changements que le présent exige ne tiennent pas dans un slogan, ni l’honnêteté avec laquelle nous devons faire face à nos limitations de manière autocritique, ni la force et la conviction avec lesquelles il nous faut travailler pour construire le pays que nous souhaitons.

Le jour où le caractère socialiste de la Révolution a été déclaré, nous venions de vaincre une dictature. Sans un système qui briserait les structures de domination du capitalisme et mettrait fin à toutes les formes d’exploitation, l’appareil juridique et politique bourgeois, bien que républicain, continuerait à être fonctionnel pour les élites au détriment des gens humbles. La Révolution n’a pas trahi le peuple qui l’a portée au pouvoir.

Soixante ans se sont écoulés depuis ce jour historique. Le contexte cubain contemporain est différent. Nous avons approuvé une Constitution qui reconnaît le caractère irrévocable du socialisme à Cuba. Cependant, nous nous devons d’actualiser jour après jour le pacte collectif pour la continuité de notre socialisme.

Aujourd’hui, les défis sont différents : il s’agit d’aller de l’avant avec les changements qui ont été approuvés et de faire progresser l’économie ; une économie en état de siège, bien sûr, mais qu’il nous faut faire avancer. Nous devons être suffisamment clairs sur le fait qu’aucun changement économique n’est un simple technicisme ; il s’agit d’un processus aux implications politiques, sociales, subjectives et culturelles complexes. Comment parvenir à la convergence entre les transformations économiques requises et l’approfondissement de la justice, de l’équité et de la démocratie dans notre pays ? Abandonner la voie du socialisme ne serait pas possible.

Notre pari pourrait paraître idiot dans une région où le néolibéralisme a tant progressé. Mais c’est précisément à cause de ce besoin d’un autre monde possible que notre idiotie prend tout son sens. Nous ne défendons pas un délire par caprice, nous essayons de faire avancer la meilleure alternative, car nous sommes conscients du moment historique que nous vivons et de l’enclave géopolitique dans laquelle nous sommes coincés.

En un jour comme aujourd’hui, comme si j’étais parmi la multitude de ce peuple réuni sur le pied de guerre le 16 avril 1961, je déclare : Nous vaincrons ! Même si nos défis sont différents, nous sommes ici ! Et ce n’est pas un slogan ! Vraiment, nous sommes ici !

(Taken from Granma)

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