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La voie de l’économie aux portes du 8e Congrès

logo congrerso pccLe 8e Congrès examinera, entre autres questions majeures, les résultats économiques et sociaux obtenus au cours des cinq dernières années, ainsi que les projections de travail pour les années à venir, afin de garantir la continuité et l’irréversibilité du socialisme et d’avancer dans le développement économique et l’amélioration de la qualité de vie de la population.

Les militants du Parti qui se réuniront dans le cadre de leur 8e Congrès, qui se tiendra du 16 au 19 avril, se pencheront, entre autres questions majeures, sur les résultats économiques et sociaux obtenus au cours du précédent quinquennat, ainsi que sur les projections de travail pour les années à venir, afin de garantir la continuité et l’irréversibilité du socialisme et d’avancer dans le développement économique et dans l’amélioration de la qualité de vie de la population, en lien étroit avec la nécessaire formation des valeurs éthiques et politiques de la citoyenneté.

Pendant près d’un an, une commission, avec la participation de représentants du Parti, du Gouvernement, de la Commission permanente de mise en œuvre et de développement de Orientations, des organisations de masse, d’universitaires et de chercheurs, a travaillé assidûment à l’élaboration des documents qui seront analysés par les délégués au Congrès, dans lesquels figurent cinq sections de base :

1.- Bref aperçu de l’économie au cours de la période quinquennale 2016-2020.
2.- Évaluation complète de la mise à jour du modèle économique depuis le 6e Congrès jusqu’à aujourd’hui. Directives et politiques.
3.- Mise à jour de la conceptualisation du modèle économique et social.
4.- Plan national de développement économique et social à l’horizon 2030.
5.- Mise à jour des Orientations pour la prochaine période.

Ces contenus marqueront l’analyse des acquis et des défis dans la portée économico-sociale à partir du 6e Congrès du Parti.

UN BREF APERÇU DE L’ÉCONOMIE AU COURS DU QUINQUENNAT 2016-2020
Au cours des cinq dernières années, l’économie cubaine a traversé des difficultés de nature diverse qui ont eu un impact sur ses résultats, aggravées par l’intensification des mesures découlant du blocus économique, commercial et financier, notamment ces dernières années.

Les problèmes structurels et les déficiences internes ont également eu un impact, qui a affecté les performances de notre économie et n’a pas été entièrement résolu à ce stade. Néanmoins, nous avons démontré notre capacité de résistance, qui a permis de préserver nos acquis sociaux sans renoncer à nos objectifs de développement et à notre soutien solidaire aux autres peuples.

De 2016 à 2019, l’économie cubaine a connu une croissance discrète du Produit intérieur brut, à un taux annuel moyen de 1 %. D’ici 2020, une contraction d’environ 11% est prévue, en raison des effets sur l’activité économique dus à l’impact du blocus et de la pandémie de COVID-19.

En 2020, afin de faire face à ce scénario complexe, la stratégie économique et sociale visant à relancer l’économie et à surmonter la crise mondiale causée par la COVID-19 a été approuvée et est actuellement mise en œuvre.

DU 6e CONGRÈS À CE JOUR, ORIENTATIONS ET POLITIQUES

Devant les délégués du 8e Congrès, au nom de tout le peuple, un compte-rendu sera présenté sur les politiques approuvées depuis la 6e réunion de cette organisation politique jusqu’à ce jour. Celles-ci, en fonction de leurs résultats, ont été classées en trois catégories, en tenant compte de la réalisation totale ou partielle de leurs objectifs ou de leur non-réalisation.

Le Congrès rendra également compte de l’état d’avancement des Orientations, dont 70 % ont été mises en œuvre ou sont en passe de l’être.

D’après les informations qui seront bientôt mises à la disposition des délégués, d’importantes actions ont également été menées depuis la tenue du 6e Congrès, dans le but de transformer le modèle économique.

Entre 2011 et 2016, il convient de souligner, entre autres, la création des bases de l’ordre monétaire, les premières étapes du développement des différents acteurs économiques, le début de la mise en œuvre des changements dans le système de gestion de l’économie, ainsi que l’amélioration des systèmes et organes de gestion à différents niveaux de l’État et du Gouvernement.

Depuis le 7e Congrès du Parti, une nouvelle étape a démarré, qui prend en compte les réalisations et les irrégularités de la période quinquennale précédente, ainsi que les causes subjectives et objectives des insuffisances.

Parmi les causes subjectives, on peut citer le fait que, lors de la conception de certaines politiques, celles-ci n’ont pas atteint leur pleine intégralité, et que leurs objectifs et indicateurs n’ont pas été déterminés de manière à favoriser un contrôle adéquat de leur mise en œuvre. La portée et la qualité des activités de formation et de communication réalisées ont parfois été insuffisantes.

De même, les organismes, les organisations et les entités n’ont pas été suffisamment impliqués, de manière organisée afin que, depuis la base, elles puissent orienter, former, soutenir et contrôler la mise en œuvre des politiques conformément à leurs fonctions, ce qui a limité la capacité d’agir de manière intégrale, ainsi que leur rapidité et leur qualité.

Compte tenu de ce scénario, la répartition, depuis le dernier trimestre de 2018, de la responsabilité de la conduite des Orientations entre la Commission, les organismes et les entités, a contribué à améliorer les résultats pour la deuxième période quinquennale analysée.

De 2016 à 2021, parmi les politiques et mesures approuvées, la plus importante est sans doute la tâche de de réorganisation, en raison de sa complexité et de sa transversalité dans toutes les sphères du pays.

Pour sa mise en œuvre, qui intègre l’unification monétaire et des changes, l’élimination progressive des subventions excessives et des gratuités indues, ainsi que la transformation complète des revenus de la population, les normes juridiques pertinentes ont été émises, qui ont abrogé ou modifié les dispositions en vigueur jusqu’à présent, ce qui garantit son support juridique. Il convient de noter que ce processus a été mené sous la direction et l’attention permanentes du Parti, de l’État et du gouvernement, ce qui a permis d’apporter les corrections nécessaires et possibles en temps utile.

CONCEPTUALISATION DU MODÈLE, AUJOURD’HUI ET DEMAIN

L’évolution économique de 2011 à aujourd’hui et les caractéristiques du contexte actuel ont montré la nécessité d’actualiser la conceptualisation du modèle économique et les Orientations.

Dans ce sens, le projet de mise à jour de la conceptualisation du modèle économique, qui sera présenté au 8e Congrès, propose de modifier 24% des 342 paragraphes du document.

Les principales modifications et ajouts visent une plus grande cohérence avec les fondements et les termes inclus dans la nouvelle Constitution de la République de Cuba, et tiennent compte des résultats de la mise en œuvre des orientations et des politiques approuvées depuis le 6e Congrès jusqu’à ce jour.

UN APERÇU DU PLAN NATIONAL À L’HORIZON 2030

Au cours des cinq dernières années, la préparation du plan national de développement économique et social jusqu’en 2030 a été achevée, ce qui définit les prémisses générales pour modifier le patron de croissance économique et de développement durable du pays.

La première étape (2019-2021) a été marquée, notamment, par la recrudescence du blocus et l’aggravation des restrictions financières et de carburant, en plus des effets de la pandémie du nouveau coronavirus. Toutefois, Cuba ne renonce pas à atteindre les objectifs fixés pour la deuxième étape, qui s’étend de 2022 à 2026.

Un système de travail a été conçu pour sa mise en œuvre et son évaluation, à travers des macro-programmes, des programmes et des projets.

LES ORIENTATIONS, TOUT CE QUI A ÉTÉ FAIT ET CE QUI RESTE À FAIRE

Sur les 274 Orientations approuvées lors du 7e Congrès, le projet de mise à jour propose d’en maintenir 17, d’en modifier 165, d’en supprimer 92 en fonction du niveau de mise en œuvre atteint et d’en ajouter 18, présentant ainsi un document composé de 200 lignes directrices.

Parmi les projections et les objectifs figurent :

• Améliorer la planification socialiste, qui inclut une plus grande souplesse dans l’ensemble du processus. Faire progresser l’utilisation des instruments financiers dans la conduite de l’économie et leur lien étroit avec la planification stratégique à long terme.

• Renforcer l’entreprise étatique socialiste en tant que sujet fondamental de l’économie nationale.
• Perfectionner et développer les coopératives et autres nouveaux acteurs économiques.
• Assurer le suivi de la tâche de réorganisation, en préservant le principe de justice sociale de la Révolution.
• Étendre et diversifier les sources financières et l’utilisation efficace des mécanismes décentralisés de financement en devises étrangères, conformément aux exigences du développement.
• Consolider le travail de prévention, d’assistance et d’action sociale, et mettre en œuvre de nouveaux programmes et services sociaux destinés aux personnes et aux familles les plus vulnérables.
• Perfectionner le modèle de gestion du secteur agricole et forestier, et transformer l’entreprise étatique, dans le but d’augmenter durablement la production agricole et de créer de meilleures conditions pour le développement des autres formes de gestion qui constituent la base productive.
• Consolider les pôles productifs et leurs enchaînements avec l’industrie, le tourisme et l’approvisionnement des grandes villes.
• Poursuite de la mise en œuvre des mesures visant à transformer la matrice énergétique du pays, à réaliser des économies, à améliorer l’efficacité et à réduire les pics de demande.
• Avancer dans l’informatisation de la société et l’automatisation des processus.
• Consolider les acquis en matière de développement social et améliorer la qualité des services de base à la population, ainsi que réaliser des améliorations en matière de consommation et de niveau de vie.

La transformation du scénario actuel requiert une dynamisation du processus de mise à jour du modèle économique et social, ce qui exige le concours des différentes formes de propriété et de gestion, ainsi que l’apport de la science, de la technologie et de l’innovation.

Dans tout le travail réalisé, les propos tenus par le général Raul Castro Ruz, Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba, le 19 avril 2016, lors de la clôture du 7e Congrès, ont servi de boussole : « Le processus de mise à jour du modèle économique que nous avons entamé au 6e Congrès n’est pas une tâche d’un ou deux quinquennats. Le cap a déjà été fixé. Nous continuerons à un rythme soutenu, sans hâte, mais sans pause, sachant que le rythme dépendra du consensus que nous serons capables de construire au sein de notre société et de la capacité organisationnelle que nous atteindrons pour introduire les changements nécessaires, sans précipitation et encore moins d’improvisations qui ne nous mèneraient qu’à l’échec ».

(Source: Granma)

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