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La gestion gouvernementale soutenue par la science et l’innovation contribue au développement durable

biotecnologiaUne croissance plus solide, avec une meilleure base productive, doit constituer un objectif essentiel de la gestion gouvernementale dans le but d’un développement durable pour le présent et l’avenir des Cubains.

Cette observation prometteuse donne le ton de l’article signé par le président cubain Miguel Diaz-Canel Bermudez et Mercedes Delgado Fernandez, publié sur le site web du ministère de l’Économie et de la Planification, sous le titre : Gestion gouvernementale axée sur l’innovation : contexte et caractérisation du modèle.

Le texte tente de mettre en lumière l’exercice du gouvernement dans le socialisme et sa spécificité à Cuba, un modèle qui doit être orienté, principalement, vers l’innovation, et basé sur des principes, des composantes, des cycles de gestion et un système d’évaluation.

IMBRIQUER LES DIMENSIONS ÉCONOMIQUE, SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE

Le document réaffirme une thèse connue : la conceptualisation du modèle économique de développement social socialiste, les Orientations de la politique économique et sociale et le Plan national de développement économique et social jusqu’en 2030, constituent des lignes directrices pour la concrétisation de la vision du pays, et ce dernier, associés aux Objectifs de développement durable, coordonnent les dimensions économique, sociale et environnementale de la nation.

Il explique que pour atteindre les objectifs, et sans écarter son approche inclusive, la gestion gouvernementale exige des politiques d’innovation et, pour ce faire, « il convient de comprendre la nature et la dynamique des problèmes et des processus … de prendre en compte les parties prenantes, les aspects les plus pertinents pour le pays ou la région et leurs effets transformateurs sur l’économie et la société ».

En même temps, soulignent les auteurs, cette gestion doit promouvoir les exportations et l’insertion dans les chaînes de valeur mondiale, l’attraction des investissements et la contribution efficace et efficiente des secteurs productifs et de services dans l’économie.

Après avoir présenté les résultats obtenus dans des domaines tels que l’éducation, la santé, le sport, la culture et la justice sociale, les auteurs soulignent qu’à l’heure actuelle, la bataille économique est une priorité pour le pays, laquelle doit se concrétiser essentiellement au niveau local.

« Ce à quoi nous aspirons, c’est une harmonie et un développement qui naissent à la base, depuis la municipalité, avec une gestion intelligente et appropriée, avec un travail proactif, à partir de ses besoins et de ses aspirations, son expérience, sa culture, son potentiel productif et le talent de sa main-d’œuvre qualifiée. »

GESTION DE LA QUALITÉ AXÉE SUR LES RÉSULTATS

Dans ce point, les auteurs soulignent l’importance d’accroître la participation des citoyens à la prise de décision, et d’améliorer la capacité de résolution des problèmes, éléments essentiels dans la gestion des institutions publiques et qui, à leur tour, exigent la mise en œuvre du modèle de réseau, la modernisation de la législation et une gestion de la qualité basée sur les résultats.

Le document aborde également le rôle de l’État en tant que régulateur de l’économie de marché, et fait valoir la nécessité d’une approche systémique et comparative, l’urgence d’utiliser les nouvelles technologies et d’avoir un gouvernement qui coordonne tout l’éventail des intérêts dans le contexte complexe actuel.

Les politiques et les stratégies qui sont conçues dans l’administration publique doivent avoir un objectif clair, avant toute chose, afin de ne pas ignorer le phénomène de l’innovation, qui élargit et facilite l’accès à l’information en termes généraux, y compris celle visant à promouvoir l’obligation redditionnelle, est-il précisé.

Autre point de vue dans cette direction : « le gouvernement électronique améliore les transactions entre les organismes gouvernementaux, ainsi qu’entre les entreprises et les citoyens au profit de la qualité des services et de la transparence dans le secteur financier. »

Cuba dispose des conditions pour mettre en place un système solide basé sur la science, la technologie et l’innovation

En outre, les auteurs mettent en avant les Unités de gouvernement numérique, qui favorisent l’agilité, la conception centrée sur l’utilisateur, la prise de décision basée sur les données, les plateformes horizontales avec des transformations du modèle de gouvernance et l’obligation redditionnelle

L’EXPÉRIENCE DE LA CHINE

Afin de prendre le pouls d’autres expériences, les auteurs de l’article soulignent que la réflexion sur le socialisme avec des caractéristiques chinoises dans la nouvelle ère est, selon les hauts dirigeants de la Chine, d’achever la modernisation socialiste et la grande revitalisation de la nation.

Et, sur la base de la construction globale d’une société modestement aisée, parvenir à la transformation en un pays socialiste puissant, moderne, prospère, démocratique, civilisé, harmonieux et beau d’ici le milieu de ce siècle.

Selon le dirigeant chinois Xi Jinping, l’économie est passée d’une phase de croissance rapide à une phase de développement de haute qualité, par le biais d’une réforme structurelle de l’offre de meilleure qualité, une efficience accrue et un approfondissement de la croissance économique à travers la réforme.

Dans ce cas, la gouvernance se concentre uniquement sur des questions concernant la façon de répartir les ressources productives entre les secteurs, les régions et les organisations, le type de productions, en quelle quantité et où et pour qui produire.

Selon cette philosophie, « l’économie est dynamique, innovante et compétitive, avec une réforme institutionnelle fondée sur la création de nouveaux produits et des services de meilleure qualité, la création et l’application de nouvelles technologies, de nouveaux matériaux, de procédés et produits, ainsi que l’amélioration de la productivité des facteurs de production et de l’efficacité de la répartition des ressources ».

Pour Xi Jinping, l’innovation constitue le principal moteur pour conduire le développement stratégique dans la construction d’un système économique modernisé, avec l’émancipation et le développement des forces productives.

Autre qualité dans cet immense pays : la gouvernance sociale, qui, entre autres avantages, favorise un destin commun de l’Humanité et la coopération entre les pays et les régions.

Diaz-Canel et Delgado Fernandez ont évalué les thèses du Premier ministre de la République socialiste du Vietnam, Nguyen Xuan Phuc, qui assure que la construction d’un gouvernement intégral, au service des citoyens et des entreprises, aidera son pays à achever l’industrialisation et la modernisation nationale. Pour ce faire, dit-il, de grands efforts, des solutions innovantes, une approche holistique de l’administration publique et une préparation efficace des fonctionnaires sont nécessaires.

Le texte précise qu’à Cuba, l’État de droit socialiste et la planification sont les composantes centrales du système de gestion du développement économique et social, avec comme fonction essentielle, projeter et diriger le développement stratégique, en assurant l’équilibre pertinent entre les ressources et les besoins.

Pour obtenir une dynamique, bien évidemment, il convient de « former les cadres et d’affirmer la stratégie adoptée visant le changement de mentalité nécessaire à la mise en œuvre des Orientations précitées, à la mise à jour du modèle économique et social de développement socialiste, ainsi qu’à la construction d’un État de droit socialiste, avec un calendrier législatif soutenu, dérivé de la nouvelle Constitution de la République de Cuba ».

Et de distinguer ici une autre idée clé : « Le changement de mentalité est l’un des processus les plus difficiles à obtenir et on y parvient généralement à moyen et long terme », ce que les gouvernements locaux et le système d’entreprises doivent faire leur, pour parvenir à une gestion agile et efficace.

PERFORMANCES PROMETTEUSES DE LA SCIENCE CUBAINE EN 2020

En tant que gardienne du peuple, la gestion gouvernementale exige de prévoir et d’intégrer de manière cohérente les plans, les programmes et les politiques de développement, avec la participation active des membres de la société. L’établissement d’un modèle de gestion gouvernementale avec une approche préventive, soutenu par la science et orienté vers l’innovation, peut contribuer au développement durable. Il ne faut pas non plus négliger les modèles de gestion de la qualité, un outil informatique de soutien, et ce processus endogène, participatif, innovant et novateur d’articulation des intérêts entre les acteurs du territoire et les différents niveaux de gestion, qui repose sur le leadership des gouvernements municipaux.

En conclusion, les auteurs considèrent qu’une bonne gouvernance s’appuie sur des principes, un cadre juridique cohérent qui répond au contexte et aux besoins, ainsi que sur une planification institutionnelle et stratégique orientée vers l’innovation dans la gestion gouvernementale et dans tous les secteurs de la société.

Et dans le même ordre d’idées, le texte résume le fait qu’un tableau de bord intégral, soutenu par un outil informatique, est mieux à même d’évaluer de manière exhaustive toute tâche, aussi difficile soit-elle.

(Source: Granma)

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