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Les nouveaux horizons de la science et de l’innovation

cuna ciencia saludLa politique tracée et les normes juridiques qui en découlent constituent une partie essentielle du processus d’actualisation du modèle de développement économique et social du pays et du Plan national de développement à l’horizon 2030

Un an après la publication des premières dispositions juridiques relatives à la création des Parcs scientifiques et technologiques, des Entreprises d’interface université – Entités de la science, de la technologie et de l’innovation – Secteur productif et le Système de programmes et de projets, le pays avance dans la transformation de son Système de science, de technologie et d’innovation (STI).

Comme l’a signalé à Granma Armando Rodriguez Batista, vice-ministre des Sciences, de la Technologie et de l’Environnement (Citma), ces normes sont les premières d’un cadre juridique beaucoup plus complet, dont la publication se poursuit (Décret 2/2020 sur les Entreprises de haute technologie, Décret-loi 7/2020 et ses dispositions complémentaires), visant à mettre en œuvre la politique d’amélioration du système scientifique, technologique et d’innovation de Cuba, adoptée par le Conseil des ministres en octobre 2018.

« Cette politique aborde, de manière exhaustive, les principaux problèmes de l’activité scientifique, technologique et d’innovation : potentiel humain, infrastructures, planification et financement, lien avec l’économie et la société, impact…, en plus de concevoir des stratégies spécifiques à court, moyen et long terme. »

Ainsi, a ajouté le vice-ministre du Citma, l’article 21 de la Constitution de la République est mis en œuvre. Il stipule que l’État encourage le progrès de la science, de la technologie et de l’innovation, comme des éléments indispensables au développement économique et social. Il implémente également des formes d’organisation, de financement et de gestion de l’activité scientifique, en favorisant l’introduction systématique et accélérée de ses résultats dans les processus de production et de service, a-t-il précisé.

« Cette politique et les normes juridiques qui en découlent constituent une partie essentielle du processus d’actualisation du modèle de développement économique et social du pays et du Plan national de développement à l’horizon 2030.

« Par ailleurs, il est le résultat d’une étude approfondie des expériences réussies du Système de science, technologie et innovation au niveau international, ainsi que de l’échange avec la communauté scientifique et technologique, en particulier avec l’Académie des sciences de Cuba, en tenant compte des enseignements de Fidel et de son objectif visionnaire de faire de nous un pays d’hommes et de femmes de science, de pensée, en précisant que le savoir ne saurait être l’apanage d’un secteur de travail donné (universités, centres de recherche…), mais qu’il doit être conçu comme une source authentique et essentielle de développement national, sectoriel, régional, institutionnel et personnel dans notre projet social. »

Le vice-ministre a affirmé que, jusqu’à présent, deux Parcs scientifiques et technologiques ont été créés, à La Havane et à Matanzas : le premier à l’Université des sciences informatiques (UCI), et l’autre à l’Université de Matanzas.

En ce qui concerne les Entreprises d’interface Université-Entités de science, de technologie et d’innovation -Secteur productif, il y en a également deux : une à l’Université centrale « Marta Abreu », de Las Villas, et l’autre à l’Université technologique de La Havane « José Antonio Echeverria » (Cujae), a-t-il ajouté.

LE CHEMIN À PARCOURIR

Selon Rodriguez Batista, lors d’une réunion avec les participants à l’événement Tecnogest (visant à élargir la promotion des liens entre producteurs et utilisateurs de connaissances), lorsqu’on leur a demandé combien d’entre eux faisaient partie du Système de science, technologie et innovation, seule une douzaine ont répondu par l’affirmative, la plupart provenant de centres de recherche ou d’universités.

Ce constat invite à la réflexion sur une réalité largement identifiée par les trois Enquêtes sur l’innovation menées dans le pays par le Citma et l’Office national des statistiques et de l’innovation (ONEI) en 2001, 2006 et 2018 : la culture de l’innovation encore insuffisante de nos entrepreneurs, dirigeants et travailleurs.

« Cela représente un défi pour renforcer le lien entre les universités, la science, la technologie et les entreprises d’innovation, et pour augmenter l’impact des résultats de la science dans la production de biens et de services.

« Nous avons constaté que, sur cinq nouveaux produits lancés sur le marché par des entreprises cubaines, un seul résulte de leur lien avec les universités. Si l’on inclut les centres de recherche, le chiffre est de deux, ce qui témoigne du lien encore limité entre les acteurs. »

Cependant, les entreprises elles-mêmes reconnaissent le rôle d’intégration et de promotion de la science et de l’innovation de l’Association nationale des innovateurs et des rationalisateurs (ANIR), du Forum de la science et de la technologie, des Brigades techniques de la jeunesse et de plusieurs associations professionnelles, telles que l’Association nationale des économistes de Cuba et l’Association cubaine des techniciens en agroforesterie, a souligné le vice-ministre.

« Plus que des approches conceptuelles, il est essentiel de promouvoir une interrelation quotidienne, routinière et efficace – par le biais de la communication sociale et institutionnelle – entre les universités, les centres de recherche et les entreprises, qui entraîne une interaction enrichissante entre les producteurs et les utilisateurs de connaissances, favorisant la création de nouveaux savoirs et conduisant à la génération de nouveaux produits et services, avec un impact sur l’économie et la société.

« Les parcs scientifiques et technologiques pourront engendrer de nouvelles sociétés et entreprises, les entités d’interface bénéficieront d’avantages fiscaux pour la gestion de projets d’innovation, tandis que les programmes et projets incluront la rémunération des participants, qu’ils soient chercheurs, technologues, enseignants ou étudiants, avec des revenus indépendants de leur salaire et sans limite bureaucratique quant au nombre de projets auxquels ils peuvent participer.

« Dans notre pays, grâce aux opportunités offertes par le socialisme, à la pensée de Fidel et à l’exemple personnel du président Miguel Diaz-Canel Bermudez dans la mise en place d’un système d’intervention gouvernementale en faveur de la science et de l’innovation, dont la promotion est intervenue en plein milieu de la lutte contre la COVID-19, nous sommes à même de nous doter d’un Système national de science, de technologie et d’innovation qui intègre et rehausse nos valeurs. La science, la technologie et l’innovation, tout comme la culture, sont le bouclier et l’épée de la nation », a-t-il conclu.

(Source: Granma)

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