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L’infirmier cubain qui a sauvé un bébé algérien contre sa poitrine

medico recien nacidoLe bébé est sauf. Il ne fera pas partie des 15 000 enfants de moins de cinq ans qui meurent chaque jour de la pauvreté et de maladies curables, selon l’UNICEF

Un autre enfant africain, en l’occurrence Algérien, a perdu l’être qui lui a donné la vie. Et il l’a perdu bien trop tôt. Elle est partie sans qu’il puisse babiller le mot sacré, le premier mot que tout humain prononce : « maman ».

Ce monde inégal et égoïste, celui qui détient le pouvoir et la richesse au prix de la douleur de millions de personnes, de bébés orphelins et de mères inconsolées ; ce monde a privé autre bébé innocent de sa mère.

Doublement touchante, la nouvelle est arrivée par l’intermédiaire de Tele Pinar, cette fois-ci du lieu où l’événement s’est produit : la wilaya d’Ouargla, dans le sud de l’Algérie, à plus de 9 200 kilomètres de Pinar del Rio, d’où est originaire cet « étranger » qui sillonne ces parages et a sauvé la vie du malheureux bébé. Par une étrange association d’idées, lorsque j’ai appris ce qui s’était passé, un nom m’est venu à l’esprit : Angiel, un autre ange, une fillette coincée il y a 12 ans sous les décombres et la nuit d’Haïti.

On raconte que le tremblement de terre avait renversé la maisonnette branlante d’Angiel, et que la petite, sans la moindre idée de ce qui se passait, a rampé dans l’obscurité, jusqu’à ce qu’elle sente quelque chose de doux et encore chaud ; elle a attendu instinctivement l’aube ; c’était le bras de sa mère ; elle était ensevelie sous les décombres.

Au milieu de la tragédie, la fillette a vu pleurer des grandes personnes – et parmi elles des « étrangers » – qui lui ont apporté du réconfort et l’ont tirée des gravats. Ceux-là, tout comme l’infirmier de Pinar del Rio, José Alberto Oliva qui a sauvé le petit Algérien, appartiennent à la même « armée » ; ce sont des Cubains en blouse blanche, que les marchands de haine enragés appellent « esclaves ».

Le bébé est sauf. Il ne fera pas partie des 15 000 enfants de moins de cinq ans qui meurent chaque jour de la pauvreté et de maladies curables, selon l’UNICEF.

Ce petit être innocent, et des milliers comme lui, vivent et vivront parce que des milliers de Cubains, fidèles à leur engagement de solidarité, poursuivent leur action humanitaire de par le monde pour alléger les souffrances et sauver des vies.

(Source: Granma)

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