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Les protocoles cubains de traitement de la COVID-19, essentiels à l’évolution clinique des patients

reunion 14 julioÀ l’occasion d’un nouvel échange avec des spécialistes et des scientifiques qui ont été directement confrontés à la covid-19, le président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a réitéré l’importance de ces réunions de travail, où les résultats qui sont examinés chaque semaine démontrent les points forts des protocoles cubains dans le traitement de la maladie.

Le chef de l’État a particulièrement souligné les efforts réalisés dans la prise en charge de la population pédiatrique, dont le principal succès a été qu’aucun décès d’un enfant ou d’un adolescent, suivi de manière différenciée dès le premier moment de l’épidémie, n’a été enregistré.

À propos de l’évolution de la maladie à Cuba, le président a indiqué que le nombre de patients en état critique ou grave continue de diminuer, et que la plupart d’entre eux restent dans cet état pendant une courte période. « Cela montre également la robustesse des protocoles qui ont été utilisés », a-t-il déclaré, tout en affirmant sa conviction qu’au fil des jours et en intégrant l’expérience acquise par les brigades médicales qui reviennent de faire face à l’épidémie dans d’autres pays, de meilleurs protocoles de travail seront disponibles dans toutes les situations, principalement dans le fonctionnement des soins intensifs.

DES PROTOCOLES QUI SAUVENT DES VIES
C’est précisément sur l’évolution de certains de ces protocoles appliqués à Cuba que portait l’ordre du jour de la réunion, à laquelle le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, participait également.

Le premier point a été présenté par la Dr Lissette Lopez Gonzalez, chef du groupe national de pédiatrie du ministère de la Santé publique, qui a donné des informations sur le comportement de la covid-19 chez les enfants et les adolescents.

À ce jour, a-t-elle précisé, 274 patients en âge pédiatrique ont été confirmés positifs au nouveau coronavirus, ce qui représente 11,3 % du total des cas diagnostiqués dans le pays. 92% d’entre eux ont quitté l’hôpital. En général, la majorité d’entre eux sont de sexe masculin, soit 55%, et il a été démontré que l’incidence augmente entre 15 et 18 ans.

Elle a ajouté que, du fait de l’évolution clinique de chacun de ces patients, des modifications pertinentes ont été apportées aux différents protocoles de traitement.

Au cours de ces mois, a-t-elle déclaré, nous avons pu vérifier l’importance du travail des soins de santé primaires, dont les systèmes de surveillance sont devenus une force dans la détection d’enfants et d’adolescents infectés.

Et d’affirmer : « La prévention est le meilleur moyen de faire face à cette épidémie. »
Par ailleurs, la chef du Groupe national de pédiatrie du ministère de la Santé publique a également indiqué que depuis le mois d’avril dernier, lorsque l’alerte mondiale sur le syndrome inflammatoire multisystémique a été lancée, le pays a immédiatement porté une attention particulière à cette question, en mettant en place un système de surveillance approfondie.

À ce jour, a-t-elle dit, cette maladie a été diagnostiquée chez deux patients seulement et, bien que tous deux aient présenté de graves complications, la réponse aux traitements appliqués a été favorable et ils sont désormais guéris, avec un suivi strict pour éviter d’éventuelles séquelles.
Le protocole cubain conçu pour ces cas, ainsi que la supervision constante des équipes de travail multidisciplinaires, ont permis une gestion satisfaisante des nombreuses complications qui se sont produites dans ces cas, a-t-elle dit.

Une autre des questions examinées était liée à l’expérience acquise dans le travail au sein des services de soins intensifs dans la prise en charge des patients atteints de covid-19. Ces résultats, a expliqué la
Dr Ileana Morales Suarez, directrice de la Science et de l’Innovation technologique du ministère de la Santé publique, ont été présentés dans le cadre d’un atelier interactif destiné à la généralisation de ces expériences, qui ont également permis d’évaluer, en outre, des éléments inclus dans les programmes des spécialités associées à ce domaine.

Sur un total de 2 399 patients confirmés au moment de l’étude, elle a indiqué que seuls 172 avaient été admis dans les services de soins intensifs, soit 7,1%. Malheureusement 86 personnes sont décédées. Sur ce total, a-t-elle précisé, 67 étaient dans un état critique et 105 graves.
La validation d’un protocole unique au niveau national pour le traitement de ces patients, a-t-elle estimé, a également permis une diminution de la mortalité dans le pays par rapport aux Amériques et aussi au reste du monde. À l’heure actuelle, a-t-elle déclaré, « le taux de mortalité a progressivement diminué pour atteindre 3,58, ce qui a été possible grâce à l’apprentissage que nous avons acquis au cours de ces mois, ainsi qu’à l’incorporation de thérapies et de produits innovants dans le traitement. Les leçons tirées au cours de ces mois complexes de confrontation avec la COVID-19 ont été nombreuses », selon Morales Suarez, qui a mis l’accent sur la discussion collective des cas en temps réel, l’anticipation dans la prise de décision clinique et thérapeutique, l’incorporation précoce de produits innovants et la réorganisation des services.
Elle a également souligné la manière de travailler des équipes multiprofessionnelles des unités de soins intensifs, et comme élément essentiel, elle a indiqué les expériences fournies par les brigades Henry Reeve, qui ont permis d’étendre nos protocoles et de les ajuster aux caractéristiques de la maladie pour une meilleure prise en charge.

À cet égard, le président Diaz-Canel a rappelé plusieurs des idées transmises par les coopérants qui ont récemment terminé leur mission en Lombardie et qui peuvent être appliquées dans notre pays à différents moments. Sur cette base, a-t-il dit, il est non seulement possible de perfectionner nos protocoles de traitement et nos façons d’agir, mais aussi la formation du personnel de santé.

Par la suite, une mise à jour a été présentée sur l’état d’avancement de différents projets de ventilateurs pulmonaires en cours de construction à Cuba et qui devraient être utilisés dans les unités de soins intensifs. Il a été précisé que les prototypes ont été soumis à divers tests requis par les normes internationales et des travaux sont déjà en cours pour mettre en œuvre les améliorations recommandées.

À ce sujet, le chef de l’État a souligné la manière dont le développement de ces équipements électromédicaux a été réalisé, pratiquement conçus en un temps record. En plus de renforcer les unités de soins intensifs, ils constituent une source importante de substitution d’importations et peuvent même devenir des lignes exportables pour le pays.

LE CONTRÔLE DE L’ÉPIDÉMIE DÉPEND DE TOUS
Comme il est fréquent dans ce type d’échanges, Raul Guinovart Diaz, doyen de la Faculté de mathématiques et d’informatique de l’Université de La Havane, a présenté la mise à jour du graphique des prévisions dans le comportement des cas actifs.

Il a indiqué que, bien que l’épidémie continue d’être contrôlée dans le pays, la situation qui est apparue ces derniers jours dans les municipalités de Centro Habana et du Cerro dans la capitale a entraîné une augmentation de la courbe des cas actifs.

La Havane, a-t-il dit, a connu le pic d’infection le plus élevé un peu plus tard que le reste du pays. Tout comme il existe des personnes vulnérables en raison de leur âge et de leur état de santé, il existe des zones géographiques vulnérables qui sont associées non seulement à des facteurs épidémiologiques, mais aussi à des facteurs socio-économiques, culturels, démographiques et autres.

Les premiers événements notoires qui ont eu lieu dans la capitale se sont déroulés dans des institutions fermées qui ont entraîné un grand nombre de cas, a-t-il rappelé, cependant, ces derniers temps, des événements se sont produits dans les communautés, qui sont plus complexes à gérer car le soutien du ministère de la Santé publique et des autorités gouvernementales de la province ne suffit pas, il faut aussi a coopération de la population.

Si la population ne coopère pas au respect des mesures de base indiquées depuis le début, telles que l’utilisation du masque, la distanciation physique et le lavage fréquent des mains, pour n’en citer que quelques-unes, le nombre de cas risque d’augmenter. « Si nous voulons parvenir à un contrôle efficace de l’épidémie en quelques jours, alors nous devons tous coopérer », a-t-il déclaré.

Tenant compte précisément de ces principes, le groupe de travail temporaire pour la prévention et le contrôle du nouveau coronavirus, dirigé par le président Miguel Diaz-Canel Bermudez, le vice-président Salvador Valdés Mesa et le premier ministre Manuel Marrero Cruz, ont eu une réunion, au cours de laquelle les autorités de Matanzas, de la municipalité spéciale de l’île de la Juventud et de La Havane ont fait rapport de la situation.

Les deux premiers territoires, ont-ils expliqué, traversent avec stabilité la deuxième phase du redressement après la covid-19 et mettent en œuvre les mesures correspondant aux scénarios les plus divers.

Concernant La Havane, le ministre de la Santé publique, José Angel Portal Miranda, a déclaré que c’est là que se concentre le plus grand nombre de personnes hospitalisées et de cas actifs.

Selon Yanet Hernandez Pérez, la vice-gouverneure de La Havane, afin d’arrêter la propagation de la maladie, qui s’est accrue ces dernières semaines, des actions de renforcement sont menées dans les zones et parmi les groupes vulnérables des municipalités présentant la plus grande complexité épidémiologique.

Dans toutes les zones restreintes, a-t-elle dit, des tests rapides et des tests pcr sont effectués sur l’ensemble de la population, et les noyaux familiaux ont été isolés pour empêcher les gens de se déplacer. Et de préciser que dans ces zones les services de base continus d’être fournis à domicile.
« La coopération de tous les habitants de La Havane est essentielle pour que nous puissions enfin contenir l’épidémie »,
a-t-elle conclu.•

(Source: Granma)

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