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Cuba répond aux calomnies par plus de solidarité

Les îles Turks-et-Caïques sont à peine visibles sur les atlas, si bien qu’il est impossible qu’elles fassent la une des grands médias. Premièrement, à cause de leur très petite taille, deuxièmement, parce qu’il s’agit encore une fois de ce geste de solidarité obstiné qui incommode tellement les grandes puissances, le gouvernement du capital, ceux qui ne conçoivent la santé qu’à travers les factures des services privés, qui évaluent la survie ou non selon les lois du marché. Troisièmement, parce que c’est Cuba, une fois de plus, le pays qui offre son aide.

Sur ce minuscule archipel vivent aussi des personnes qui n’échappent pas au danger d’un virus que n’arrêtent ni les îles ni les mers. Des gens y vivent tout simplement, qui ont besoin d’aide, qui l’ont demandée, et Cuba une fois de plus a répondu à l’appel, sans faire les comptes d’apothicaires dont certains l’accusent, en faisant le jeu de ceux qui sèment des matrices d’opinion à leur convenance, et qui qualifient les médecins d’esclaves, alors que chez eux les gens meurent par centaines, frappés par cette même maladie à laquelle ces « esclaves cubains » sont capables de faire face.

Cette fois, ce sont 20 médecins et infirmières qui se rendent sur un îlot au milieu de la mer, comme ils seraient partis vers un grand pays. Rappelez-vous qu’au plus fort de l’incertitude, les premières brigades ont été dépêchées dans les Caraïbes.

C’est ce qui dérange la puissance la plus proche, celle qui affiche le plus de décès, celle qui mène une campagne absurde contre nos médecins qui sauvent, alors que le monde, qui n’est pas aveugle, prend ses distances et s’associe à la demande de prix Nobel de la paix pour la Brigade Henry Reeve.

Des organisations civiles aux États-Unis ont décidé d’élever le ton et de faire de cette proposition une campagne internationale pour l’attribution du Prix aux médecins cubains, laquelle a été immédiatement soutenue par des intellectuels prestigieux, des artistes, des hommes politiques et des citoyens du monde entier.

Dès les premières heures, des noms importants avaient donné leur adhésion : le prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquivel ; Rafael Correa, ancien président de l’Équateur ; les acteurs Danny Glover et Mark Ruffalo ; les écrivains Alice Walker, Noam Chomsky et Nancy Morejon ; les cinéastes Oliver Stone et Petra Costa ; le musicien Tom Morello et le trvador Silvio Rodriguez, ont rejoint les 10 000 signataires précédents.

Dans des déclarations à Granma, Alicia Jrapko, coordinatrice aux États-Unis du Comité international Paix, Justice et Dignité des peuples, coprésidente du Réseau national de solidarité avec Cuba et promotrice de l’initiative, a déclaré : « Nous sommes infiniment reconnaissants à Cuba pour le merveilleux travail de solidarité et d’humanisme que les médecins cubains accomplissent dans le monde entier pour aider à lutter contre cette pandémie. Nous ressentons une grande honte pour l’attitude du gouvernement des États-Unis, non seulement pour le traitement inhumain qu’il réserve à cette crise dans le pays, mais aussi pour l’attitude irresponsable qui consiste à continuer à maintenir un blocus contre des pays qui se battent pour sauver des vies, en particulier Cuba et le Venezuela.

C’est cela la solidarité. Sur la base d’un principe devenu identité nationale, Cuba offre ce qu’elle a à partager. Elle ne prône rien, elle agit, et dans ses actes, elle valide les raisons qui mobilisent les cœurs généreux dans le monde. Les médecins qui sont partis ce lundi 15 juin pour d’autres îles ne sont que cela, une raison de plus.

(Source: Granma)

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