Actualité »

Face à l’adversité, Cuba fait valoir ses atouts

canel conf `prensAu milieu de la bataille que livre Cuba pour endiguer la propagation de la COVID-19 sur le territoire national, le Conseil des ministres, conduit par le président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, et le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, s’est réuni cette semaine, comme il le fait habituellement chaque mois, pour prendre des décisions sur la vie économique et sociale de la nation.

La plus haute instance du gouvernement cubain a approuvé la création d’un groupe de travail temporaire chargé de présenter de nouvelles mesures pour renforcer la lutte contre le nouveau coronavirus. Le groupe est composé des responsables de plusieurs ministères et est dirigé par le vice-premier ministre, Alejandro Gil Fernandez.

Gil Fernandez a présenté une première évaluation de l’impact qu’aura la pandémie sur l’économie cubaine, rappelant que des cas d’infection ont déjà été détectés dans 171 pays et territoires, selon l’Organisation mondiale de la santé. « Il ne s’agit pas d’une région géographique, mais plutôt du monde entier, avec une diminution du tourisme, des voyages et de la consommation dans de nombreux pays qui a un impact sur les capacités de production et sur l’emploi » a-t-il souligné.

Il ne s’agit pas d’une question de jours, de semaines ou de mois, et cette situation ne sera pas résolue à court terme, a-t-il dit. « Nous devons donc être prêts à donner une réponse organisée et planifiée, sans improvisation, qui nous permettra d’aller de l’avant », a-t-il ajouté.

Le ministre de l’Économie et de la Planification a également expliqué que dans le cas de Cuba, il y a déjà eu des effets sur les revenus des exportations, en particulier le tourisme, mais qu’il pourrait y avoir d’autres exportations touchées par une baisse de la demande et même par des problèmes logistiques dans le commerce international, en particulier en ce qui concerne les navires et les avions.

Des difficultés d’importation de produits sont également à craindre, en raison des problèmes générés par la pandémie dans les pays producteurs, de la dévaluation des devises avec lesquelles fonctionne l’économie cubaine et de l’impact sur les niveaux de production du secteur étatique et non étatique, ainsi que sur les investissements étrangers.

À l’adversité de la COVID-19 s’ajoute le blocus qui nous est imposé par les États-Unis, avec plus de 300 mesures décrétées au cours des derniers mois. Il n’y a pas de changement dans ce scénario difficile, la traque financière et énergétique contre l’Île continue, a-t-il dénoncé.

« Nous devons nous concentrer sur nos points forts », a déclaré Gil Fernandez. « D’abord, une planification centralisée, qui nous donne la possibilité de localiser les ressources matérielles et financières là où elles sont le plus nécessaires et non comme le veut le marché ».

« Dans notre pays, les choses ne vont pas aller là où elles sont les plus chères, ni là où il y a le plus de demande, ici les ressources sont allouées en fonction des principales priorités pour la protection des personnes », a souligné le vice-premier ministre.

Et d’ajouter qu’un autre de nos points forts est notre souveraineté dans la gestion des ressources budgétaires ; une politique sociale inclusive qui appelle tous les acteurs économiques à se joindre à la résolution des problèmes en vertu du principe de penser en tant que pays ; et aussi l’expérience accumulée dans la mise en œuvre des mesures d’ajustement provoquée par plus de 60 ans de blocus et d’agressions économiques.

C’est sur cette base que de nouvelles mesures sont conçues, sans aucune forme d’improvisation. La situation est complexe, a-t-il signalé, ce qui exige de nous une réponse organisée et objective pour faire face à ce contexte. Elle exige donc plus de planification, plus de contrôle des mesures, plus de rigueur dans leur respect et plus de discipline de la part des acteurs économiques.

Concernant les nouvelles décisions visant à contenir l’impact de la COVID-19 à Cuba, qui seront annoncées dans les prochaines heures, le Premier ministre Manuel Marrero Cruz a déclaré qu’elles couvrent les domaines économique et social, et que le gouvernement se concentrera sur le strict respect d’un contrôle permanent.

Il a également évoqué certaines violations qui subsistent concernant les instructions données par la présidence pour contenir cette dangereuse maladie. La rigueur doit être renforcée, a-t-il dit, notamment dans les actions menées par les gouvernements locaux, qui doivent lutter contre les indisciplines de concert avec la police nationale révolutionnaire, car cette bataille nous concerne tous.

À cet égard, Marrero Cruz a insisté sur la nécessité d’établir des mécanismes pour que la population cubaine soit informée des amendes et autres sanctions qui seront appliquées en cas de violation des dispositions à propos de la COVID-19.

DÉTAILS DE L’ORDRE DU JOUR DU CONSEIL DES MINISTRES

Cuba n’arrête pas son développement en dépit de la situation complexe provoquée par la présence du nouveau coronavirus sur l’Île. C’est pourquoi le Conseil des ministres a également abordé d’autres questions qui ont un impact sur la vie de la population.

Ainsi, la plus haute instance gouvernementale a approuvé le Plan gouvernemental pour la prévention et la lutte contre les délits et illégalités affectant les forêts, la flore et la faune, ainsi que d’autres ressources naturelles.

À ce propos, le président de la République a souligné que certaines des illégalités sont commises aux yeux de tous, sont devenues des choses normales et n’ont pas fait l’objet de mesures. « Nous allons mettre de l’ordre dans tout cela » a-t-il souligné.

Lors de cette réunion du Conseil des ministres, le feu vert a également été donné à la politique d’amélioration du système des droits d’auteur et autres droits de même nature, qui, a-t-on expliqué, est mise en œuvre par l’article 62 de la Constitution de la République de Cuba et reconnaît l’accès le plus large à la création littéraire et artistique, conjugué à la reconnaissance des créateurs pour leur travail. Cet article met également à jour les règlements en la matière, qui datent de 30 ans.

Le Plan général d’urbanisme de la ville de Caibarién, dans la province centrale de Villa Clara et fortement liée au développement touristique des îlots du Nord, a également été adopté.

Par la suite, la ministre des Finances et des Prix, Meisi Bolaños Weiss, a présenté les mesures qui seront adoptées pour le renforcement de la comptabilité, qui vont de la hiérarchisation de l’activité comptable, la formation et la préparation des cadres et des techniciens à la reconnaissance sociale de ces professionnels.

Par ailleurs, le ministre des Transports, Eduardo Rodriguez Davila, a présenté un rapport sur l’opération Port-Transport-Économie interne, connue sous le nom d’OPTEI, au sein de laquelle les bonnes pratiques ont été reprises, sous la direction des Forces armées révolutionnaires.

Le ministre a rappelé que des déficiences objectives persistent dans cette importante chaîne logistique, déficience, lesquelles seront résolues au fur et à mesure que des financements et des ressources seront disponibles, mais que certaines faiblesses relèvent de problèmes d’organisation, de discipline et d’un manque de contrôle.

En rapport avec ces aspects, le ministre du Commerce extérieur et des Investissements étrangers, Rodrigo Malmierca Diaz, a évoqué les effets causés par les irrégularités détectées dans les opérations de commerce extérieur, une question qui est périodiquement vérifiée par la plus haute instance du gouvernement.

Malmierca Diaz a également présenté lors de la réunion une mise à jour sur les projets prioritaires menés avec des investissements étrangers. À la fin de 2019, 287 entreprises avaient été créées sur l’Île, notamment dans les secteurs du tourisme et de l’énergie.

Au cours des deux premiers mois de cette année, six autres entreprises mixtes ont été approuvées, ce qui témoigne de la priorité accordée par Cuba à cette modalité, qui continue de se développer malgré la bataille économique que livre notre pays, marquée par la recrudescence du blocus et à l’application du Titre III de la Loi Helms-Burton.

En dépit cette hostilité contre l’économie cubaine, à laquelle s’ajoute désormais la lutte contre le COVID-19, l’Île fait valoir ses atouts sans qu’aucun citoyen ne soit laissé pour compte, comme le veulent les principes de la Révolution.

(Source: Granma)

Envoyer le commentaire

Votre email n'est jamais publié. Les champs obligatoires sont marqués. *

*