Actualité »

Nous sommes animés par la vocation de justice de la Révolution

Canel balanceLors de la réunion annuelle de bilan du ministère public, le président cubain Miguel Diaz-Canel Bermudez a exhorté les procureurs à agir de manière responsable et exemplaire à tous les niveaux

« Assurons une justice de qualité, efficace et transparente. Tout ce qui s’éloigne de cet objectif doit être écarté, doit être transformé. Nous devons éviter les fautes éthiques, les conduites inadéquates ; nous devons agir avec promptitude et conformément à la vocation de justice de la Révolution. »

C’est en partant de cette certitude, qui a été le fil conducteur de la réunion annuelle du bilan du ministère public que le président cubain Miguel Diaz-Canel Bermudez a exhorté les procureurs à agir, à tous les niveaux, avec responsabilité, exemplarité, professionnalisme et sensibilité, de manière équitable, sans arrogance et sans suffisance.

Dans ce contexte – qu’il est impossible d’ignorer, selon les propos de Diaz-Canel –, nous avons affaire à l’offensive de la colonisation impériale, au durcissement du blocus économique et à la traque financière contre Cuba, en plus d’une campagne grossière visant à discréditer le pays et ses conquêtes les plus authentiques : la santé, l’éducation, le tourisme, la tranquillité citoyenne et nos symboles.

Le président de la République a également insisté sur la participation indispensable des procureurs à l’intense exercice législatif que vit actuellement l’Île, afin de répondre aux principes de la Constitution. Notre Loi fondamentale, a-t-il souligné, « vous exige de faire preuve de davantage de professionnalisme ».

Le président a également insisté dans son intervention, en tant que facteur de premier ordre, sur l’importance du travail idéologique qui, comme il l’a souligné, « nous concerne tous et, en particulier, les principaux cadres ».

Si nous voulons agir de manière éthique, a-t-il signalé, « il doit y avoir un travail idéologique, et il doit y avoir des cadres capables de diriger des processus, et non d’exécuter des tâches ; des cadres capables d’évaluer des situations, de faire des propositions, d’organiser, de planifier, de mettre en œuvre des actions, de contrôler et de se rétroalimenter.

Diaz-Canel a également insisté sur la gestion correcte des ressources humaines, un sujet qui a été abordé en profondeur lors du bilan. Il s’agit d’une tâche de direction, car la question n’est pas seulement de compléter les effectifs, mais aussi de faire en sorte qu’ils se maintiennent dans leur emploi et qu’ils aient une bonne formation. D’où l’importance du lien avec les universités pour rechercher l’innovation et, par là même, les compétences professionnelles.

À propos du contrôle de la légalité, l’une des principales directives de travail du ministère public, le président a appelé à renforcer la lutte contre la corruption, les drogues, la violence, la criminalité et les illégalités. « Aujourd’hui, il existe des illégalités que nous ne combattons pas, et la bataille doit être menée depuis la base », a souligné Diaz-Canel.

L’exercice du travail à son compte sans autorisation, les revendeurs … sont quelques-unes de ces déviations qui, selon le chef de l’État, doivent être éradiquées pour « rester la même société ordonnée que nous avons toujours été ».

Et en insistant sur la sensibilité qui doit accompagner tout acte de justice, il a abordé, comme l’un des thèmes essentiels, l’attention portée à la population. Une attention qui, selon lui, « doit être respectueuse, réalisée en face à face, et sans paperasserie inutile. Les gens peuvent ne pas être d’accord, mais il n’est pas totalement honnête de leur envoyer une réponse par écrit, qui n’arrivera peut-être jamais. »

À propos de l’utilisation de l’informatisation et de la communication sociale, outils de base pour la gestion du gouvernement, le président a appelé à une plus grande présence du ministère public sur les réseaux sociaux pour défendre, à partir de résultats, son travail.

Il est vrai que nous avons un certain niveau d’interaction avec la population, a-t-il reconnu, « mais nous devons tenir les sites à jour » et comprendre, dans toute son ampleur, « l’importance du dialogue avec la population ».

Ces principes, souligne Diaz-Canel, « nous engagent à penser Cuba en tant que pays et à agir pour Cuba ». Et la Révolution, comme il l’a souligné précédemment, « a toute l’autorité morale pour continuer à exiger ».

FAIRE LES CHOSES CORRECTEMENT : IL N’Y A PAS D’ALTERNATIVE

Le rapport de bilan, présenté par la Procureure générale de la République, Yamila Peña Ojeda, s’articulait autour de quatre grands axes : le complètement et la formation des ressources humaines, le contrôle de la légalité, l’enquête et l’exercice de l’action pénale publique, ainsi que le développement des processus d’informatisation et de communication sociale.

« Nous devons veiller au respect de la légalité, et nous devons le faire correctement. Il n’y a pas d’alternative. Les responsabilités qui nous incombent, nous devons les assurer correctement, et nous ne pouvons pas nous tromper, car elles ont toutes un impact sur la vie des gens », a déclaré Peña Ojeda, en passant en revue les résultats pour 2019 et les projections pour 2020.

Ce sont des défis, estime-t-elle, auxquels nous sommes confrontés, et par conséquent, les lignes de travail pour l’année en cours, à savoir, optimiser les délais de procédure pénale, approfondir la décision d’imposer la mesure conservatoire de détention provisoire et consolider le contrôle de la phase préparatoire et réduire les retours des tribunaux en raison d’insuffisances dans le suivi de l’enquête pénale.

Teresa Amarelle Boué, membre du Bureau politique, Secrétaire générale de la Fédération des femmes cubaines, Homero Acosta Alvarez, Secrétaire de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire, et d’autres responsables gouvernementaux ont également participé à cette réunion.

COMPLÈTEMENT ET PRÉPARATION DES RESSOURCES HUMAINES

→ Effectifs : 5 239 personnes, dont 2 112 procureurs et 3 127 travailleurs de la branche de la gestion fiscale.

→ 90 % des postes de procureur municipal assurés.

→ 80% sont des femmes.

→ 47% ont moins de 35 ans.

CONTRÔLE DE LA LÉGALITÉ EN 2019

→ 150 281 citoyens desservis. Les affaires pénales ont eu le plus grand impact, avec 37%.

→ 19 470 plaintes ont été reçues.

→ 96 % d’entre elles ont été traitées dans les délais prévus.

→ 14 % des plaintes ont été jugées justifiées.

→ 505 contrôles fiscaux effectués.

→ 96 % destinées à des secteurs prioritaires : contrôle des carburants, vente de matériaux de construction, respect des obligations fiscales des formes de gestion non étatiques…

Source : Ministère public

L’ÉTHIQUE AU CŒUR DE CHAQUE PROCÈS

Le complètement et la formation des ressources humaines ont été les sujets qui ont ouvert le débat. Pour Naivi Hernandez Cardoso, procureure en chef de la municipalité de Camajuani, dans la province de Villa Clara, le perfectionnement de la formation et l’éthique doivent être des constantes dans le travail des procureurs.

Selon elle, « il ne s’agit pas seulement d’être procureur, mais de savoir l’être. Être modeste, humble, avoir de la maîtrise de soi et un haut niveau d’engagement sont des qualités indispensables à cette profession ».

Pour sa part, la procureure Daimarelis Gonzalez Moreno, représentant la province de Cienfuegos, a souligné le comportement exemplaire qui doit caractériser le travail du procureur et l’importance de connaître les priorités du pays et d’agir en conformité avec la justice et la Constitution.

Les étudiants en droit de 4e et 5e année, Lidice Valdés et Julianys Cuni, ont insisté sur l’importance des liens entre le ministère public et les universités. Pour sa part, Martha Moreno, doyenne de la Faculté de Droit de l’Université de La Havane, a souligné le potentiel encore inexploité de ces liens, ainsi que l’utilisation insuffisante de la recherche scientifique.

Ce qui nous manque encore, a précisé Edward Roberts Campbell, procureur en chef du Département de procédure pénale, « c’est d’améliorer la rapidité des procès, de les superviser, d’obtenir plus d’efficacité dans les faits les plus graves et de continuer à travailler avec encore plus de zèle au niveau des territoires. »

Dans le cadre du suivi de deux questions prioritaires : le carburant et les matériaux de construction, a-t-il déclaré, des résultats ont été obtenus, mais ils doivent être systématisés. « Soutenir la Révolution signifie assumer efficacement chacune de nos responsabilités », a-t-il souligné.

Et dans la perspective multidisciplinaire qui doit accompagner le travail du ministère public, Odalis Bravo Lluesma, responsable du Département de psychologie de cet organisme, a souligné la sensibilité qu’exige le travail du procureur, « car lorsqu’une personne qui fait appel au ministère public devient un chiffre, une affaire de plus, ou un dossier de phase préparatoire, c’est l’essence même du travail de fonctionnaire public qui se perd ».

(Source: Granma)

Envoyer le commentaire

Votre email n'est jamais publié. Les champs obligatoires sont marqués. *

*