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Sur les vagues, le yacht Granma vogua vers l’espoir

Yate GranmaLa liberté est un droit des hommes et des femmes, plus encore, une condition naturelle de cette Île. Pour ceux qui l’habitent et l’honorent comme leur Patrie, son destin est infini et indomptable, comme la mer.

Aussi se lèvent-ils lorsqu’elle est blessée, humiliée ou si l’empire brûle de s’en emparer. C’est alors que nos héros reprennent la mer, pour faire face aux injures et remettre entre les mains du peuple la volonté souveraine. La tempête gronde et les eaux sont agitées, mais le tourment de la terre envahie est bien pire et le déchaînement de la fureur bien plus grand.

Dès qu’il leva l’encre du Mexique, le 25 novembre 1956, avec son nom gravé sur la proue, le yacht Granma commença à inscrire de nouvelles dates dans l’histoire du pays moribond. Des dates de défis permanents, d’enjeux, de confiance, force motrice de l’utopie contre les mauvais augures : le climat, le manque d’espace sur le bateau, les nausées, le retard pris par rapport au soulèvement de Santiago de Cuba, le débarquement dans une zone marécageuse de mangrove, et non sur la plage Las Coloradas comme cela était prévu.

Aucune malchance dans ces épreuves de sacrifice lorsque l’on fait preuve de force de caractère, de résistance, de fermeté dans ses idées, d’abnégation héroïque au péril de la vie, car « mourir pour la Patrie, c’est vivre ».

Ils débarquèrent le 2 décembre 1956, et jusqu’à ce jour, les mérites étaient suffisants pour relever d’une épopée. Mais la protection de la terre ferme ne leur offrit aucun répit. Un baptême du feu en situation de désavantage brisa la colonne de combattants et c’est dans le sang qui coula dans les champs de cannes à sucre, à Alegria de Pio, que l’épopée commença.

Trois membres de l’expédition perdirent la vie au début des combats, les autres furent poursuivis, certains capturés et assassinés, mais plusieurs échappèrent au massacre et, grâce à l’aide de paysans fidèles à leur cause, ils marchèrent en sécurité jusqu’à ce que le groupe put se reconstituer : « Maintenant, oui, nous avons gagné la guerre ! », s’exclama Fidel.

Les retrouvailles à Cinco Palmas le 18 décembre 1956 allaient redonner du sens à l’expédition. Ils ne seraient pas tous là, mais ils étaient en nombre suffisant.

Chaque homme du Granma était porteur d’une semence de liberté, qui germa sur le sol fertile, et lorsque l’un d’entre eux perdait la vie dans les combats, un nouveau bourgeon fleurissait, sûr de la victoire qui allait vaincre le désespoir.

(Granma)

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