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Alberto Fernández est le nouveau président de l’Argentine

cristina FdezLE candidat de la coalition « Frente de todos » (Front de Tous), Alberto Fernandez, est d’ores et déjà le président de l’Argentine, dépassant l’ancien président de ce pays d’Amérique du Sud, Mauricio Macri. Avec plus de 96,2% des bulletins dépouillés, Fernandez et sa colistière Cristina Fernandez de Kirchner, ont obtenu 48,03% des voix contre 40,44 pour le macrisme, selon le site web de la Chambre nationale électorale Argentine.

Ainsi, Alberto Fernandez sera le neuvième président à partir du 10 décembre après le retour de l’Argentine à la démocratie en 1983, et il aura pour mission, comme il l’a déclaré, de remettre le pays sur pied.

Après sa victoire au premier tour, le président s’est adressé à un grand nombre de personnes qui l’ont applaudi lorsqu’il a attribué ce triomphe à l’ancien président du pays, Nestor Kirchner, décédé un 27 octobre, il y a 9 ans.

Aux côtés de Cristina Fernandez, il a travaillé dur en faveur de l’unité du péronisme pour assurer la victoire. Cristina, qui avait annoncé en mai dernier sa pré-candidature à la vice-présidence, a exprimé sa confiance en son collègue, le décrivant comme une personne au caractère très conciliant et un ferme partisan du dialogue.

COMMENT L’ARGENTINE EST-ELLE ARRIVÉE AUX ELECTIONS DU 27 OCTOBRE ?

L’Argentine est arrivée aux élections du 27 octobre comme un pays dont l’économie est soumise aux plans du Fonds monétaire international et plongé dans crise économique et sociale que le peuple a baptisée comme « la catastrophe Macri ».

Il est difficile, surtout pour les Argentins pauvres ou à revenu moyen d’imaginer qu’un pays leader dans la production de céréales et de viande puisse afficher aujourd’hui une pauvreté de 35,4% de sa population, soit 8,1 points de plus qu’il y a un an, et où 25,4% des ménages ne peuvent se permettre une alimentation de base, selon l’Institut national des statistiques et du recensement (INEC).

Mauricio Macri, qui avait promis une situation totalement différente de celle que traverse aujourd’hui son pays, a opté pour demander un prêt de plus de 50 milliards de dollars au FMI, tout en acceptant, bien entendu, les mesures exigées par le Fonds envers les créanciers, et c’est le peuple qui a payé les conséquences du désastre.

Cette même institution financière, dans ses dernières projections pour cette année, assure que l’Argentine est en voie de devenir le troisième pays avec l’inflation la plus élevée au monde, avec une hausse de 57,3% du coût de la vie.

Ces dernières semaines, les manifestations de colère et de frustration ont été le prélude des élections.

Mais l’entêtement du président actuel est tel qu’il se dit « convaincu que la voie politique suivie il y a quatre ans est la bonne ». Et il est allé jusqu’à affirmer : « Nous n’avons jamais été aussi près de changer l’histoire pour toujours ».

Pour sa part, Alberto Fernandez, que tous les sondages donnaient comme vainqueur, a modéré son discours : « Nous irons pas à pas pour que cela change. Ils nous laissent un pays dans une très mauvaise situation économique. »

Les données officielles font état d’un panorama de 15,3 millions de pauvres, tandis que les prix des denrées alimentaires de base ont augmenté de 58,3% entre 2018 et 2019.

Le chômage touche 19,3% des jeunes et 10,6% de la population générale au deuxième trimestre 2019, en plus du travail informel concernant 34% de la population active, un chiffre qui, dans le cas des jeunes, atteint 60%, selon l’INEC.

Le dernier jour de la campagne, la formule Fernandez-Fernandez s’est prononcée pour « tourner une page odieuse qui a commencé à être écrite le 10 décembre 2015 », avec le début de l’ère Macri.

Alberto Fernandez a signalé qu’ « entre les retraités et les banques, nous choisissons les retraités ; entre l’enseignement public et les banques, nous choisissons l’enseignement public. C’est le modèle que les gens ont choisi le 27 octobre dernier lorsqu’ils ont voté pour la formule Alberto-Cristina ».

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