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Les États-Unis n’ont aucune autorité morale pour juger la conduite de Cuba en matière de lutte contre la traite des personnes

Statement24 juin 2019 11:06:24

Le 20 juin 2019, le Département d’État des États-Unis a inclus Cuba dans la pire des catégories de son Rapport 2019 sur la Traite des personnes. Un rapport qui affirme que Cuba « ne respecte pas pleinement les normes minimales pour l’élimination de la traite des êtres humains et ne fait pas d’efforts significatifs à cette fin ».

Comme il est logique de le supposer, cette qualification n’a rien à voir avec la véritable conduite de Cuba dans sa lutte active contre la traite des êtres humains, et le ministère des Relations extérieures la rejette en tant que diffamatoire, dans les termes les plus absolus.

Le gouvernement des États-Unis n’a aucune autorité politique ni morale pour juger des États souverains, ni pour délivrer des certificats de conduite. Il est bien connu que ce rapport unilatéral, sans aucune légitimité ni reconnaissance internationale, publié chaque année par le Département d’État, répond à un objectif clairement politique et manipulateur, en tant qu’arme de pression contre d’autres États et sans respect, ni considération ni attachement aux efforts internationaux de lutte contre la traite des personnes.

Il ignore délibérément le travail exemplaire et intégral de Cuba en matière de prévention, de lutte et de réponse à ce fléau ; il ignore la politique de tolérance zéro de notre pays face à la traite et passe sous silence les résultats des échanges qui ont eu lieu pendant cinq années consécutives entre les deux pays afin de partager des informations et coopérer sur ces questions.

Il préfère omettre que la faible incidence de la traite des êtres humains à Cuba est associée aux réalisations sociales et à la sécurité citoyenne, à l’égalité des chances et aux politiques et programmes visant l’autonomisation des femmes, de même qu’il ignore le fait que le libre accès aux services de santé, à l’éducation, à la culture et au sport réduit la vulnérabilité du pays et renforce sa capacité à accroître la coopération internationale dans ce domaine.

Cuba a acquis un prestige international notoire dans la mise en œuvre du Plan d’action national pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes et la protection des victimes (2017-2020), ce que la pratique des États-Unis n’est pas parvenue à réaliser.

Comme cela a été démontré, le recours aux calomnies et aux campagnes diffamatoires contre Cuba, qui viennent s’ajouter les unes aux autres de manière incontrôlable, a pour objectif de justifier l’hostilité marquée du Gouvernement des États-Unis contre Cuba et les croissantes mesures unilatérales de blocus et de coercition économique visant à détériorer le niveau de vie de la population, limiter les flux financiers vers le pays, entraver les approvisionnements, nuire aux processus de production et porter préjudice aux services sociaux.Cela s’inscrit dans la guerre économique ininterrompue qu’ils nous ont déclarée nous tout au long de ces soixante dernières années.

Les États-Unis sont l’un des pays au monde qui rencontrent le plus grand nombre de problèmes en matière de traite d’enfants et de femmes. Bien que des sources étasuniennes spécialisées, comme le Centre national de recherches sur la Traite des personnes, installé à Washington D.C., estime que des centaines de milliers de personnes sont victimes de la traite dans ce pays, avec une sérieuse situation associée à l’exploitation par le travail, leurs autorités ont reconnu qu’elles ne peuvent même pas déterminer les statistiques réelles de ce fléau ; autrement dit, elles ne disposent ni des moyens, ni de la capacité ni de la volonté d’évaluer le problème, et encore moins, de le résoudre.

Il est notoire que 85 % des procédures judiciaires qui sont engagées pour cette raison aux États-Unis sont liées à des affaires d’exploitation sexuelle et que sur le million d’enfants qui abandonnent leur foyer, plus de 300 000 sont victimes d’une forme quelconque d’exploitation, selon le Centre national de recherches sur la Traite des personnes.

Le Rapport du Département d’État s’attaque également à la coopération médicale internationale de Cuba. Il prétend diffamer la coopération Sud-Sud légitime pratiquée par les pays en voie de développement, dont Cuba fait partie et dont elle est fière.

Cet effort auquel participent depuis près de 60 ans, sous le principe du volontariat, des centaines de milliers de professionnels cubains, a eu pour mérite de sauver ou de contribuer à sauver la vie de millions de personnes et de soulager celle de millions d’autres dans plus de 160 pays, lesquels, sans cette contribution, auraient dû faire face à de graves difficultés pour accéder aux services sanitaires.

Cuba maintiendra sa politique de « tolérance zéro » à l’égard de toute forme de traite d’êtres humains, comme en témoignent les 21 affaires jugées pour des crimes de « corruption de mineurs », de « vente et traite de mineurs » et de « proxénétisme et traite des personnes », qui présentaient des caractéristiques propres à la traite de personnes, entre mai 2017 et mai 2018.

Le ministère des Relations extérieures rappelle au Gouvernement des États-Unis que le transfert vers des pays tiers des formalités d’obtention de visa étasunien par des citoyens cubains, sans garantie de délivrance, outre le fait de les rendre beaucoup plus onéreux, de même que les voyages, place de nombreux citoyens en situation de vulnérabilité face aux gangs criminels qui se livrent au trafic de personnes dans d’autres parties du monde.

Le fléau international de la traite des êtres humains est, avant toute chose, le résultat des règles du jeu du capitalisme, qui conçoivent l’être humain comme une marchandise, interchangeable comme les biens, l’argent ou le capital.

La Havane, le 21 juin 2019.

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