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Le Front al-Nosra, un autre fils adoptif de Washington

SiriaPour Washington, le fait qu’al-Nosra crie sur les toits que son objectif est de renverser le gouvernement de Bashar al-Assad est une raison plus que suffisante pour lui assurer appuis et protection dans les conditions actuelles, puisque les forces armées syriennes, avec la collaboration aérospatiale de la Russie, ne cessent de lui infliger d’importantes défaites dans son bastion d’Idlib, dans le nord du pays.

En ce qui concerne ses antécédents, il est bon de remonter à l’histoire de son ancêtre al-Qaïda, créé par la CIA à la fin des années 1970 avec pour mission de combattre les troupes de l’ex-Union soviétique en Afghanistan.

En tant que responsable de cette organisation terroriste, la CIA recruta Oussama ben Laden, un Saoudien né le 10 mars 1957 et tué le 2 mai 2011 au Pakistan par les forces spéciales nord-américaines dans des circonstances mystérieuses lors d’une opération commando.

Les interrogations persistent quant au sort de son cadavre, et l’éventuelle « autre vérité », liée aux attentats contre les tours jumelles du World Trade Center à New York, ainsi qu’à la croisade lancée sous ce prétexte par le gouvernement de George W. Bush contre les pays et les citoyens musulmans, demeurent un mystère.

Les administrations étasuniennes ont dépensé plus de 2 milliards de dollars dans la création et l’essor de l’organisation terroriste Al-Qaïda.

Selon certaines données fournies par l’économiste canadien Michel Chossudovsky, directeur du Centre de recherche sur la mondialisation, les États-Unis soutiennent al-Qaïda et ses organisations affiliées depuis au moins 50 ans.

Entre 1982 et 1992, la CIA a recruté quelque 35 000 djihadistes venus de 43 pays musulmans pour faire le djihad en Afghanistan contre les troupes soviétiques.

Ronald Reagan est même allé jusqu’à qualifier ces terroristes de « combattants de la liberté ».

Au fil du temps, le dénommé État islamique (également appelé EIIL ou ISIS ou Daesh) a fait son apparition. À l’origine comme une entité affiliée à Al-Qaida, créée par le renseignement étasunien avec le soutien du MI6 britannique et du Mossad israélien dans le but de venir à bout du gouvernement syrien et déstabiliser ce pays, l’Irak et d’autres au Moyen Orient.

Bien que l’EI mène toujours des actions terroristes, il a perdu de sa force, notamment en Irak et en Syrie, ce qui explique que les États-Unis ont concentré leur soutien sur le Front al-Nosra.

La communauté internationale a pris connaissance du fait que les terroristes d’al-Nosra utilisent des armes chimiques, avec la complicité des Casques blancs britanniques et du Pentagone des États-Unis, dans le but de faire endosser aux forces armées syriennes l’emploi de ces armes interdites et, comme en avril 2018, de créer un prétexte pour attaquer ce pays arabe.

Dans ces circonstances, en outre, l’aviation étasunienne bombarde des régions du territoire syrien, en prenant notamment pour cible la population civile et les militaires de l’armée syrienne, mais jamais les terroristes du Jabhat al-Nosra.

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