« À un moment extrêmement difficile pour notre pays, en raison de l’arrogance du gouvernement des États-Unis, nous sommes convaincus que nous irons de l’avant avec fermeté et conviction, en perfectionnant notre travail en faisant preuve d’une plus grande sensibilité et d’une plus grande inquiétude révolutionnaire. »
Tels ont été les propos de Miguel Diaz-Canel Bermudez, président du Conseil d’État et du Conseil des ministres, lors de la réunion d’évaluation des objectifs et des activités de l’Institut national des sports, de l’éducation physique et des sports (Inder) en 2018, tenue le 22 avril au Centre International de Santé La Pradera.
« Nous devons nous sentir interpellés par tout ce qui menace le bon fonctionnement du pays, et cela doit nous motiver à proposer, discuter et résoudre les problèmes. Il y a de l’insatisfaction à l’égard des résultats de certains de nos sports, les temps sont différents et les gens ont le droit d’exprimer leurs opinions et d’être entendus », a déclaré Diaz-Canel.
À la suite de la lecture du rapport par Osvaldo Vento, président de l’Inder, un groupe de commissaires nationaux de différentes disciplines ont présenté leurs évaluations sur l’état d’avancement de la préparation des sportifs en vue des Jeux panaméricains de Lima, prévus du 26 juillet au 11 août.
À cet égard, José A. Miranda, responsable du sport de haut niveau de l’Inder a confirmé l’engagement d’améliorer les résultats obtenus à Toronto en 2015. Pour ce faire, a-t-il dit, il est indispensable d’améliorer l’efficacité dans chaque compétition. Il a rappelé que Cuba a déjà qualifié 372 sportifs pour ce rendez-vous continental et que la priorité sera donnée à 166 d’entre eux, qui devront travailler d’arrache-pied pour décrocher 44 médailles d’or, 24 d’argent et 98 de bronze. « Il nous reste 64 autres sportifs à (Granma)qualifier, et au mois de mai il sera procédé à une analyse plus réaliste de nos possibilités à Lima », a signalé Miranda.
LES COURS D’ÉDUCATION PHYSIQUE
Plusieurs directeurs provinciaux sont également intervenus à la réunion de bilan – à laquelle assistaient plusieurs anciennes gloires de notre sport – pour souligner la nécessité d’améliorer la qualité des cours d’éducation physique, ainsi que l’importance de redynamiser le recrutement des jeunes talents, tout en reconnaissant le potentiel des enfants et des jeunes qui peuplent le territoire du Plan Turquino, dans la province de Santiago de Cuba.
Plus loin, Diaz-Canel a dit qu’il ne comprenait pas comment certains parents acceptaient de se procurer un certificat médical pour leurs enfants afin de les exempter de l’éducation physique, l’activité physique régulière étant essentielle pour la santé du corps et de l’esprit.
« J’ai l’impression que l’éducation physique est de meilleure qualité dans les écoles primaires que dans les écoles secondaires et les lycées », a-t-il indiqué.
Dans une autre de ses interventions, le président cubain a souligné qu’il est impératif de mener la bataille au sein de l’Inder pour éradiquer la corruption et les illégalités, l’organisme ayant eu de mauvais résultats lors des contrôles internes qui y ont été effectués. « Un bon environnement de contrôle doit être créé, et il doit l’être par ceux qui dirigent », a-t-il souligné.
En ce qui concerne la remise en état des installations sportives, le président du Conseil d’État et du Conseil des ministres a reconnu que ce travail s’est bien déroulé dans les centres nationaux et territoriaux et qu’il est donc nécessaire de continuer à conjuguer les efforts au niveau de ces deux instances afin de mettre un terme à la négligence dont elles ont souffert pendant des années.
Il a critiqué le fait que, récemment, deux joueurs de baseball nés à Cuba, oubliant leurs racines, ont exprimé depuis les États-Unis leur joie devant la décision de l’administration Trump d’annuler l’accord signé entre les Ligues majeures et la Fédération cubaine, ce qui montre, une fois de plus, qu’il existe des gens qui se laissent acheter.
POUR UNE GESTION INTELLIGENTE DES ÉVÉNEMENTS SPORTIFS
Le président a exhorté à concevoir intelligemment des événements populaires massifs de qualité supérieure. Le sport est un spectacle, parce qu’aussi bien les compétiteurs et que le public l’apprécient. « Nous avons de l’expérience dans l’organisation des compétitions comme les marathons Marabana et Maracuba, qui jouissent d’une grande transcendance », a-t-il rappelé.
Il a également exhorté à ne pas négliger la formation politico-idéologique dans le sport de haut niveau, à éliminer les fissures coûteuses, si bien que le travail ne saurait être bureaucratisé et il est essentiel de le mener à bien dans un dialogue étroit avec les sportifs, en nous engageant dans la préservation des valeurs.
« Nous devons mieux tirer parti des contrats signés par nos sportifs à l’étranger, nous devons aspirer à davantage, car ce que nous avons fait jusqu’à présent ne nous a pas donné les résultats escomptés, en particulier dans la performance de nos équipes nationales », a souligné Diaz-Canel, qui a également souligné que l’attention accordée aux complexes sportifs est à la base du développement.
Olga Lidia Tapia Iglesias, membre du Secrétariat du Comité central du Parti, et Roberto Leon Richards, président du Comité olympique cubain, ainsi que plusieurs responsables de l’Inder, étaient également présents à la réunion de bilan.
HOMMAGE AU « GALLEGO » FERNANDEZ
Quelques minutes avant le début de la réunion, un hommage a été rendu à José Ramon Fernandez en signe de reconnaissance du mouvement sportif cubain pour son dévouement et sa loyauté envers Fidel et la Révolution.
Après sa brillante participation à la victoire de Playa Giron, Fernandez se vit confier différentes fonctions dans la construction du socialisme à Cuba, jusqu’à sa nomination, en 1997, à la présidence du Comité olympique cubain, mission qu’il a accomplie avec modestie et engagement.
Les participants à la réunion de bilan de l’Inder 2018 ont visionné un bref film sur sa vie et ont observé une minute de silence en l’honneur de celui qui fut un véritable pilier dans la défense du sport révolutionnaire.