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Nous devons parvenir à un développement harmonieux et durable

Canel industriaLA SIERPE, Sancti Spiritus : « Ici, il ne peut pas y avoir de temps mort », a déclaré le président cubain Miguel Diaz-Canel Bermudez, en analysant la question de la croissance productive, la diversification, l’efficience et la compétitivité de l’Entreprise agro-industrielle Granos Sur de Jibaro, de cette province.

Le président du Conseil d’État et du Conseil des ministres l’a qualifiée d’exemple d’entreprise d’État socialiste performante, où l’on retrouve les idées de Fidel, qui a conçu et personnellement promu la création de cette entreprise productrice de riz de Sancti Spiritus, dans les années 70.

« Il y a beaucoup à apprendre ici », a répété le président dans le cadre d’une visite gouvernementale dans la province de Sancti Spiritus le 16 janvier, où il a également appelé à éveiller la vocation d’exportation des entrepreneurs, à établir des enchaînements productifs avec le tourisme, le secteur non étatique, les investissements étrangers et le reste de l’économie nationale, et à résoudre les problèmes par des solutions scientifiques.

Diaz-Canel a visité la ferme de production d’aliments pour animaux, fondée récemment dans une zone proche de Sierpe Vieja, un terrain de 164 hectares consacré à la promotion d’espèces telles que la canne à sucre, le king grass, le mûrier, la tithonia et la moringa, entre autres, dont le traitement est garanti sur place pour assurer les protéines pour les bovins ou autres troupeaux du Jibaro Sud ; une entreprise qui, en plus d’être la plus grande et la plus efficace productrice de riz du pays, a apporté l’année dernière plus de 5,7 millions de litres de lait et environ 3 100 tonnes de viande.

L’ingénieur Orlando Linares Morell, directeur général de Sur del Jibaro, a expliqué au président que l’actuelle entreprise agro-industrielle Granos est le résultat de la fusion de l’ancienne rizerie, d’abord avec l’usine Pecuaria Ceba Sur (1998), puis avec Agropecuaria de La Sierpe et l’ancienne CAI 7 de Noviembre. Cette intégration est devenue une grande entreprise – elle rassemble 15 unités d’entreprises de base (UEB), cinq unités de base de production coopérative (UBPC) et sept coopératives de crédit et de services – dont le chiffre d’affaires pour l’an dernier s’est élevé à plus de 580 millions de pesos, dont 8,5 millions de bénéfices.

« C’est ce type d’entreprise d’État que nous devons défendre », a signalé Diaz-Canel lors d’un entretien avec une partie du collectif de travailleurs et des dirigeants de la mini-fabrique des fruits et légumes située dans la région de El Recurso, où il a salué la manière endogène dont ils gèrent le développement.

Accompagné de Deivy Pérez Martin, Premier secrétaire du Parti à Sancti Spiritus, Teresita Romero Rodriguez, présidente de l’Assemblée provinciale du Pouvoir populaire, et Gustavo Rodriguez Rollero, ministre de l’Agriculture, le président du Conseil d’État et du Conseil des ministres a également visité une usine de fourrage créole ; des élevages ovins et caprins sur des sols à claire-voie ; le Pastoreo 32, de l’UEB Botijuela, l’une des 13 qui ont été débarrassées du fléau du marabu [plante envahissante très résistante], et une rizière à l’UBPC Sur del Jibaro.

Le président avait commencé sa visite de La Sierpe par le premier parc solaire photovoltaïque construit dans cette province (il y en a déjà cinq), qui depuis le 13 mai 2016 – date à laquelle il a été mis en route – jusqu’à aujourd’hui, a produit 4 634 MegaWatts et qui, du fait de l’efficacité et de la stabilité avec lesquelles il travaille, pourrait réduire de près de cinq ans le temps prévu pour amortir l’investissement.

« Cette école est un rêve », ont répondu les voisins de la communauté de La Ferrolana au président lorsqu’il s’est enquis de l’école primaire José Marti, établissement qui a reçu la récompense Avant-garde-nationale, et obtenu le Prix du quartier. Elle accueille 146 enfants des zones rurales. Diaz-Canel, accompagné par la ministre de l’Éducation Ena Elsa Velazquez Cobiella, a eu des échanges avec des enseignants, élèves et principalement son directeur, Pedro Figueroa Valdés, qui est un ancien élève de cette école.

FAIRE DE TRINIDAD UNE VILLE DE PLUS EN PLUS BELLE ET ORDONNÉE

Le Président cubain a parlé avec affection et franchise à la population qui l’attendait dans différents lieu de la ville. « Nous sommes au courant des problèmes de la province, c’est la raison pour laquelle nous sommes ici : pour aider entre tous à les résoudre », a-t-il expliqué.

« Les difficultés ne vont pas être résolues d’un seul coup, mais nous sommes au courant et chacune d’entre elles recevra une solution dans la mesure où les possibilités économiques du pays le permettront. »

« Aucune des déficiences existantes n’a été dissimulée lors de cette visite », a précisé à plusieurs reprises Diaz-Canel à la population. « Nous en avons parlé, et maintenant c’est à nous tous de travailler ensemble pour les résoudre. »

Et d’ajouter : « Trinidad est magnifique, un joyau culturel, patrimonial et historique, c’est pourquoi nous devons la défendre et la préserver ensemble, pour qu’ensemble nous puissions en faire une ville toujours plus belle et ordonnée. C’est une ville magnifique, et elle vous appartient, à Sancti Spíritus, à Cuba et aussi à l’humanité. »

L’intense programme de travail de l’après-midi du président dans cette municipalité comprenait une visite de l’usine Santa Ana, un complexe de la chaîne extra-hôtelière Palmares.

Dans son entretien avec ses employés, Diaz-Canel s’est intéressé à la variété des services proposés et à leur accueil par la population, aux conditions de travail, ainsi qu’à la relation avec le secteur non étatique de l’économie.

Le président cubain s’est rendu ensuite à la Casa Malibran, un bâtiment qui abrite le Centre de documentation du Bureau du Conservateur de la ville.

Accompagné de plusieurs ministres, il s’est intéressé aux principales actions de conservation du patrimoine mises en œuvre dans la zone du Centre historique de la ville et aussi dans la périphérie, où il existe plusieurs bâtiments de grande valeur patrimoniale.

À tout moment, a-t-il été expliqué, les valeurs patrimoniales des places, placettes, espaces urbains, fortifications, maisons, ont été respectées, tout en les insérant dans le développement du territoire.

Tout ce qui est réalisé ici conserve de plus une relation étroite avec le développement du tourisme, a déclaré le ministre du Tourisme, Manuel Marrero. Par ailleurs, il a été possible de promouvoir et d’effectuer un travail harmonieux entre les secteurs étatique et non étatique de l’économie, ce qui contribue sans conteste au développement futur du pays.

Concernant le développement du tourisme, le délégué provincial du secteur, Reinier Rendon, a déclaré qu’il y a actuellement plus de 3 000 chambres, entre le secteur non étatique et le secteur public.

Il a également fait référence aux projections du pôle touristique, étroitement lié au développement économique du pays, pour lequel il est urgent de matérialiser des enchaînements productifs avec l’agriculture, lesquels répondront aux besoins spécifiques du tourisme

S’intéressant au problème de l’approvisionnement en eau qui affecte le territoire, les autorités du gouvernement municipal ont expliqué au président que c’est l’une des principales difficultés qui touche aujourd’hui la population. Pour lui donner une solution, il est prévu un investissement pour le nouveau réseau d’adduction d’eau de la municipalité, y compris la périphérie, bien que ce soit la ville qui connaisse le plus grave problème.

Le président s’est également enquis de l’état des routes rurales, une autre des principales difficultés à laquelle est confrontée la population de Trinidad ; de la situation de l’autosuffisance alimentaire locale, de la collecte des déchets solides et de l’état des institutions sanitaires municipales.

À son départ des différents lieux, Diaz-Canel était toujours attendu par la population, qui le remerciait de lui avoir parlé clairement et de lui avoir accordé autant de confiance.

Sous les applaudissements, les photos et des vivats à Fidel, les habitants de Trinidad ont ratifié auprès du président du Conseil d’État et du Conseil des ministres leur engagement à aller aux urnes le 24 février prochain pour déposer un « oui » à la Révolution, un « oui » à Cuba, qui est finalement un « oui » au peuple cubain.

(Granma)

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