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Santiago de Cuba accueillera l’hôtel le plus moderne du pays

Hote-Santiago« Invitez-moi à l’inauguration de ce beau projet d’hôtel », a écrit le général Raul Castro Ruz, Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba, aux directeurs et spécialistes de l’Entreprise de projet n°15 (Emproy-15), responsable du projet de ce qui sera, à la grande fierté de la ville de Santiago, l’installation hôtelière la plus moderne du pays.

« Ces paroles consignées dans la fiche de présentation sont la meilleure chose que j’ai entendue au cours de mes 18 années d’études en architecture », confie Josué Pérez Acosta, auteur du design attrayant de ce projet, dont l’exécution implique, pour son importance, un engagement d’honneur et un défi au professionnalisme de tous les acteurs impliqués.

« Depuis le lancement de la proposition, en 2015, j’ai commencé la conception, et je n’ai cessé d’enrichir le design approuvé par plusieurs spécialistes de Santiago et de La Havane, car lorsque j’ai étudié son emplacement à l’entrée de l’Avenue des défilés, j’ai pensé que l’hôtel devait être comme un drapeau qui accueille le visiteur à son arrivée dans la Ville héros de tous les Cubains.

« De plus, la sculpture équestre du Major-général Antonio Maceo Grajales se trouverait à 500 mètres sur la Place de la Révolution qui porte son nom, encore plus près d’un mémorial dédié à Mariana Grajales (en phase de conception), et serait reliée rapidement par l’Avenue Patria au Cimetière patrimonial Santa Ifigenia, qui abrite, entre autres Héros, les restes de José Marti, de Fidel Castro, de Carlos Manuel de Céspedes et Mariana Grajales.

« C’est pourquoi, inspirée par tant de symboles patriotiques, est née la forme ondulante ou de drapeau flottant que l’on peut voir dans les deux tours d’habitation de 15 et 17 niveaux, qui évoqueront des rayures bleues et blanches, qui sur une base rouge s’associeront dans la pensée de celui qui les regarde à notre drapeau national. Une sorte d’allégorie de la Cuba libre qui nous tient tant à cœur. »

À ce design suggestif s’ajouteront à la fois la belle vue des premiers rayons du soleil sur les collines de la Gran Piedra et ses adieux entre les contreforts de la lointaine Sierra Maestra, un cadeau de la nature qui pourra être apprécié depuis le Bar-mirador et les terrasses de la future installation hôtelière qui n’a pas encore de nom, et qui pourrait très bien s’appeler Hotel Alborada (Aurore).

MODERNITÉ ET PERFORMANCE

De catégorie 5 Étoiles Plus, l’hôtel misera sur une construction et des systèmes technologiques de pointe, ce qui lui permettra d’être en conformité avec les normes requises pour faire de la deuxième ville du pays une destination spécialisée dans le tourisme MICE (congrès, conventions, incitations et événements).

Selon Pérez Acosta, tel doit être le principe de base dans les deux tours, qui abriteront les 452 chambres, dont deux suites présidentielles au niveau supérieur de l’une et de l’autre, qui culmineront à 72 et 92 mètres d’altitude et feront de ce complexe de 17 étages le bâtiment le plus élevé de cette ville de 500 000 habitants, appelée à se doter d’une vaste une infrastructure socio-économique.

Il disposera également d’un Centre de conventions, d’une salle des fêtes, d’un hall spacieux, de cinq restaurants, d’un snack-bar, d’une cafétéria, d’un gymnase physiothérapeutique, de piscines et autres éléments typiques d’un complexe luxueux qui s’étendra sur 7,28 hectares, jadis occupés par la base de transport du Tourisme, une station de bus urbains et un établissement Cubiza.

« Dans le monde, l’attribution des catégories à ces ouvrages passe par une analyse exhaustive de l’ensemble du processus de conception, design et construction, de la moindre utilisation de matériaux naturels, de l’impact sur l’environnement et, ce qui est déjà en cours, l’utilisation des énergies renouvelables », précise César Garrido Rodriguez, concepteur général, architecte et ingénieur.

« En conséquence, d’un point de vue technologique, la structure métallique prédominera en raison de son niveau d’exécution, de sa légèreté et de sa résistance dans une région à haut risque sismique, tandis que la construction de la façade par mur-rideau mettra en évidence l’utilisation de panneaux

spéciaux en verre qui, loin d’augmenter la sensation thermique, empêchent la pénétration des rayons solaires nocifs au bâtiment », ajoute-t-il.

Utilisés pour la première fois à Cuba, les vitres ont plusieurs couches de verre capables de créer une chambre intermédiaire de rupture de pont thermique et de transmission de chaleur à l’intérieur, et ils contiennent des cellules photovoltaïques qui, contrairement aux panneaux solaires traditionnels, sont transparents et permettent d’obtenir les tons souhaités, explique Pérez Acosta, en nous montrant un échantillon.

« Le bâtiment doit être fermé par des baies vitrées, et si nous utilisons ce matériau économiquement viable et capable de produire de l’électricité propre, même sans avoir accueilli notre premier client, ce sera un gain, car les calculs préliminaires rapportent que si nous en installons aussi dans les couloirs et sur la toiture, cela représentera une économie d’environ 50% de la demande en électricité en général.

Par ailleurs, il sera procédé à l’étude de la vitesse du vent dans les points supérieurs des tours afin de déterminer la production possible d’énergie éolienne, et les études du sol ont révélé la présence d’une nappe phréatique abondante, qui pourra être utilisée comme réservoir d’eau pour le nettoyage, l’arrosage des espaces verts et autres besoins non liés à la consommation humaine. »

La philosophie de conception de la « couverture verte » sera appliquée à la toiture du bâtiment, qui pourrait être recouverte d’espaces verts avec des matériaux naturels réels ou d’imitation, en utilisant du plastique, du synthétique ou autres ; autrement dit, de grandes surfaces vertes sur les toits tels que le soubassement et les corridors de maintenance, pour obtenir un bon bilan thermique dans les zones exposées au soleil.

ENTIÈREMENT INTELLIGENT

Conçu comme une pièce maîtresse dans le Centre civique qui, dans les environs, serait également composé de la Place de la Révolution Antonio Maceo et son Salon de protocole, du Théâtre des Conventions Heredia et du futur Mémorial Mariana Grajales, le premier hôtel de luxe à Santiago de Cuba, avec son Centre des Conventions moderne, se doit d’être entièrement intelligent.

« Toutes les valeurs historiques, culturelles et naturelles de cette ville et de la province qui évoquent des événements tels que la guerre hispano-américaine, des sites et des manifestations classés au Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO, la Gran Piedra et la Sierra Maestra, enrichissent l’offre en matière de tourisme d’événements.

« De plus, nous disposons de la principale porte d’entrée des Caraïbes et d’une liaison directe avec l’Amérique du Sud, c’est pourquoi nous avons conçu un Centre des Conventions de 780 à 1500 places, grâce à des salles multifonctionnelles à fermeture flexible qui garantissent trois salons de grande capacité, un autre de plus petit format et un espace exclusif pour les événements de haut niveau.

« Le concept de flexibilité permet de subdiviser l’ensemble en des espaces plus petits ; cette conception offre la possibilité de s’adapter aux formats de théâtre, de type salle de classe et impériale, avec une grande table carrée avec des places équipées de moyens audiovisuels et d’un éclairage de pointe. »

Sous le Centre des Convention a été prévue une aire de stationnement couverte, à partir de laquelle on pourrait accéder directement aux halls, à la fois de l’hôtel lui-même et de la rue, et, d’une manière générale, les règles d’évacuation requises en cas de catastrophe dans un lieu d’une telle importance seraient respectées.

Garrido Rodriguez souligne que la projection de différents systèmes technologiques répond au concept d’un hôtel intelligent, où tous les processus sont régulés et contrôlés, automatisés et optimisés, de sorte que pour la première fois dans le pays les options de confort, de service et d’énergie en faveur de la meilleure qualité et un rapport coûts-bénéfices appropriés soient garanties.

À l’heure actuelle, le terrain qu’occupera l’hôtel fait l’objet de travaux de démolition et de terrassement par des moyens mécaniques et de dynamitage, et l’étude géologique et technique du sol se trouve dans la phase finale. Concernant son environnement, il est procédé à une évaluation des améliorations à apporter aux réseaux routiers, électriques, hydrosanitaires et au fonds du logement.

Le capital humain est appelé à jouer un rôle majeur dans l’exécution du projet, de sorte que le système touristique travaille déjà à la sélection et à la formation du personnel, qui sera encadré par une équipe du groupe multidisciplinaire de projet composé de 34 spécialistes d’Emproy-15 qui se verront offrir une assistance technique à l’étranger.

(Granma)

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