Située dans le Conseil populaire de Chicharrones, dans le chef-lieu de la province, – qui porte également le nom de Santiago de Cuba –, le collège « Armando Garcia Aspuru » a été le premier site visité par le président du Conseil d’État et du Conseil des ministres, Miguel Diaz-Canel Bermudez, le 20 juin.
Ce premier voyage effectué par Diaz-Canel en dehors de la capitale en tant que chef de l’État a une connotation particulière, parce que Santiago de Cuba, que Fidel a remerciée pour tout ce que cette ville avait réalisé en faveur de la Révolution, est un berceau de héros et de martyrs, la source d’une histoire tellement intense et riche qu’on se saurait en parler au passé.
C’est par cette ville qu’il fallait commencer, car comme le dit la poésie de Waldo Leyva, que l’on peut lire écrite sur un mur du boulevard Enramadas, « si tu découvres une rue où jamais un héros n’est passé… tu peux dire alors que Santiago n’existe pas ».
Quelques minutes avant l’arrivée du Président, accompagné par le Premier secrétaire du Parti dans la province, Lazaro Exposito Canto, la vice-présidente du Conseil d’État et présidente de l’Assemblée provinciale du Pouvoir populaire, Beatriz Jonhson Urrutia, ainsi que d’autres autorités de la province, la directrice du collège, Rosa Sanchez Braña, a déclaré se sentir fière d’accueillir le président. Elle assume la direction de l’établissement depuis 8 ans, et avec la passion qui caractérise toujours un bon enseignant, elle nous a signalé que l’effectif du collège est de 361 élèves de 5e, 4e et 3e, qu’il compte 53 travailleurs, dont 41 sont des enseignants.
C’est assis en rangs serrés sur le large escalier menant au deuxième étage du collège, décoré de nombreux petits drapeaux cubains que les adolescents ont accueilli Diaz-Canel. Ils l’ont fait avec des phrases de gratitude dédiées à Fidel, avec des vers simples de José Marti, avec le concept de Révolution que le commandant en chef a légué à tous les Cubains et avec des chansons.
Puis, au pied de l’escalier, le Président a entamé un échange cordial avec les élèves. Il leur a posé des questions sur des thèmes les plus divers : comment se déroule une journée de classe ? Aiment-ils danser ? Quels sont leurs cercles d’intérêt préférés ? À quelle heure se lèvent-ils ? Que mangent-ils ? Que font-ils avant d’aller se coucher ? Quand et dans quelles conditions étudient-ils ? Utilisent-ils les séries de logiciels intéressants pour leurs études et en fin de semaine, que font-ils, quels sont leurs loisirs ?
Les questions à ces jeunes qui partageaient leurs opinions et leurs sentiments sont devenues de plus en plus précises : Aiment-lis Santiago ? Est-ce que les cours donnés par les enseignants sont de qualité ? Qu’est-ce qu’ils aiment et n’aiment pas à l’école ? Y a-t-il des endroits dans la localité où ils peuvent se distraire ? Que veulent-ils étudier dans l’avenir ?
Diaz-Canel a dit à ses jeunes interlocuteurs qui, presque tous, veulent être médecins, qu’il s’en allait satisfait de constater qu’il y existait des élèves comme eux, si décents, si bien formés et si profondément engagés envers la Révolution. « Vous êtes sûr qu’il n’y a pas quelque petite chose à améliorer ici? » ? a-t-il demandé, avant de conclure que l’engagement envers la Grande Patrie commence par le lieu où l’on vit, que s’ils aiment leur quartier (avec la formidable histoire de lutte qu’il recèle), alors ils aiment la Révolution.
La directrice a remis au président un diplôme de reconnaissance au nom du système d’éducation de la province et une gerbe de fleurs. Diaz-Canel a ensuite visité l’établissement secondaire et a tenu une réunion avec la directrice et d’autres enseignants. Vers la fin de la visite, le Président s’est rendu dans la cour où plusieurs élèves jouaient au basket-ball : après un bref moment de jeu, Diaz-Canel a marqué un panier sous les rires et l’enthousiasme des élèves.
Satisfait de la rencontre, il s’est rendu dans un autre lieu de la Ville héroïque, mais non sans avoir bavardé auparavant avec les habitants de Chicharrones, qui s’étaient rassemblés autour du collège dès qu’ils avaient appris la nouvelle de la présence du président.
D’AUTRES QUESTIONS À L’HÔPITAL
À l’Hôpital pédiatrique Sud « Dr Antonio María Béguez César », deux salles sont d’une très haute sensibilité : l’une d’oncologie et l’autre d’hématologie. Lors de sa visite, le chef de l’État a voulu savoir si toutes les spécialités médicales étaient couvertes et le nombre de lits et de patients de ce centre hospitalier.
Les spécialistes qui l’ont accueilli ont expliqué que l’hôpital compte 1 178 travailleurs, dont 198 médecins. Diaz-Canel s’est intéressé à une question qui préoccupe beaucoup d’entre nous : Quelle est la part d’hérédité et quelles incidences environnementales dans les causes d’une maladie sur laquelle les scientifiques travaillent sans relâche ?
Les conditions sont-elles bonnes pour les travailleurs de l’hôpital, en particulier pour les médecins ? Que pensent-ils qu’il pourrait leur manquer, s’est enquit le président. La présidente de l’Assemblée provinciale du Pouvoir populaire, Beatriz Johnson Urrutia, a alors signalé une question d’ordre affective : la création des espaces nécessaires, par le biais d’un investissement, pour que les enfants et leurs mères puissent rester ensemble, dans de meilleures conditions, pendant la durée d’un traitement.
Diaz-Canel a poursuivi sa visite de l’établissement. Tout au long du parcours, il s’est inquiété de savoir comment les jeunes patients pouvaient rattraper leurs devoirs pendant leur convalescence. Avant de dire au revoir, il a félicité les travailleurs et leur a souhaité beaucoup de succès, il les a appelé à « continuer à travailler ainsi » dans l’une des batailles, de la plus belle bataille qui puisse exister : celle de la vie.
LA FORTERESSE DE L’INTELLIGENCE
Dans un lieu qui rassemble beaucoup de personnes intelligentes, on a la garantie que les choses vont bien fonctionner. Ce concept, partagé par Diaz-Canel au moment de son départ, a conclu sa visite de l’entreprise Laboratorio FarmacéuticoOriente, dont l’objet social est de produire et de commercialiser des médicaments, des produits naturels, des suppléments nutritionnels et des équipements médicaux.
Sandra Echevarria Lafargue, directrice adjointe de l’entreprise, a donné des détails au président cubain sur l’évolution des cinq lignes de production pharmaceutique de l’entreprise, qui ont toutes un impact incontestable sur la qualité de vie de la population : comprimés, solutions parentérales de grand volume dans des sacs en plastique (sérums), solutions concentrées pour l’hémodialyse, équipements médicaux et poudres orales (sels de réhydratation orale).
Lafargue a expliqué que le Laboratoire est engagé dans de nouveaux projets : l’introduction de comprimés de moringa [plante médicinale], la reformulation de produits tels que l’alprazolam et l’aspirine, la fabrication d’un nouveau matériel d’emballage afin de prolonger la période de validité des solutions parentérales et l’élaboration de spécialités ou de solutions multi-électrolytes. Un travail est mené également sur le transfert technologique de certains hypertenseurs et d’autres produits, tels que la Dipyrone 500 milligrammes.
Diaz-Canel a montré un intérêt particulier pour les produits naturels, une ligne de travail qui distingue ce Laboratoire, ce qui, a-t-il estimé, nous incite à continuer à accroître la formation des spécialistes dans ce domaine.
« Je constate que vous avez surmonté les difficultés », a signalé le président aux travailleurs, faisant référence aux résultats de l’entreprise en termes d’innovation : en 2017, le Mouvement du Forum de la Science et de la Technologie dans l’entreprise a présenté 352 travaux proposant un nombre égal de solutions. Les propositions ont permis de résoudre des dizaines de problèmes identifiés dans cette entreprise, ce qui a valu au personnel le statut de travailleurs d’excellence au niveau municipal.
En quittant la localité 30 de Noviembre, le président du Conseil d’État et du Conseil des ministres a salué les habitants qui, là aussi, s’étaient rassemblés pour l’accueillir.
DES LOGEMENTS POUR RECOMMENCER
Plus tard, Diaz-Canel, accompagné de Lazaro Exposito, Beatriz Jonhson, le ministre de la Construction, René Mesa Villafaña, et d’autres dirigeants de la province, a visité la localité El Carmen, qui a été construite à 13 kilomètres du chef-lieu de la province. Bientôt seront inaugurées 73 maisons, dont les bénéficiaires sont les familles touchées par le cyclone Sandy en 2012, et d’autres dont les logements se trouvaient dans un état critique.
Le chef de l’État a reçu des informations sur plusieurs questions concernant ce nouvel établissement humain, comme les types de maisons qui seront livrées – 60 de type 4 (bois et maçonnerie) et 13 de type Sandino, (maçonnerie).
L’entreprise de construction de la municipalité de Santiago, la société agroforestière de Guama et celle de Gran Piedra Baconao ont été chargées d’exécuter ce projet, qui a été conçu pour fournir un toit à ceux qui ont tout perdu ou presque tout, ou qui vivaient dans des situations très difficiles.
À propos du bois avec lequel certaines maisons ont été construites, le directeur de l’entreprise agroforestière Gran Piedra Baconao a expliqué à la presse que ce type de maison a, parmi ses qualités, la résistance et la dureté.
L’état d’esprit des futurs habitants est-il bon ? Ont-ils le service d’adduction d’eau et autres avantages ? Le Président a voulu en savoir plus sur ces questions lors d’une réunion avec les habitants de Santiago qui ont travaillé dans cette localité et qui seront bientôt propriétaires de ces maisons, même s’ils ne savent pas encore laquelle leur a été attribuée. Diaz-Canel leur a recommandé d’entretenir les espaces verts et de ne pas négliger la peinture des maisons, afin que la communauté d’El Carmen conserve toute sa beauté pendant longtemps.
VISITE DE LIEUX D’INTÉRÊT ÉCONOMIQUE
L’après-midi, l’ordre du jour comprenait la visite par Diaz-Canel de l’usine de réservoirs métalliques de 55 gallons « Marcel Bravo » dans la zone industrielle de la province. Durant ses entretiens avec les directeurs et les travailleurs, le président s’est intéressé à chaque étape du processus de production dans cette entreprise, qui assure la fabrication d’emballages d’aliments, de lubrifiants, de carburant et de peinture, destinés à plusieurs provinces, depuis Guantanamo à Sancti Spiritus.
Non loin du bâtiment où sont fabriqués les réservoirs se trouve la fonderie des pièces métalliques. Diaz-Canel a pu observer le processus de fabrication des égouts en fer et s’entretenir avec les travailleurs de ce secteur de l’entreprise.
Plus tard, le Président a pris la route de Mar Verde à la périphérie de Santiago de Cuba pour visiter l’Entrepôt frigorifique de la pêche, l’un des cinq que compte la province. Le président s’est enquis du fonctionnement de cette entreprise, où sont entreposés des aliments de cinq provinces de l’est du pays.
Diaz-Canel a poursuivi sa visite à l’usine de fibrociment de Santiago, et plus particulièrement à l’usine Petrocasas-Caribe de la province, qui est soumise à un processus d’investissement de grande ampleur. La technologie qui sera utilisée, ainsi que les bénéfices potentiels pour la population, figuraient parmi les questions soulevées par le président.
Dans l’après-midi, le président a conclu sa visite des sites d’intérêt économique en se rendant dans plusieurs complexes commerciaux situés sur l’autoroute centrale de Santiago, qui seront inaugurés prochainement. On peut déjà affirmer à propos de ces nouvelles installations qu’elles se distingueront par leur beauté et seront un autre effort accompli au service du bien-être du peuple, le protagoniste de la Révolution depuis ses origines.
(Granma)