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Mon rêve, c’est une série des Caraïbes à Cuba

Caribe SerieDANS la famille de la Série des Caraïbes, les joueurs, les journalistes, mais aussi les membres des fédérations n’ont cessé de caresser un rêve de longue date. L’une des expressions les plus récurrentes parmi ceux venus nombreux chaque année à cette fête est : « Nous voulons une série à Cuba ».

Juan Francisco Puello Herrera, président de la Confédération de baseball des Caraïbes pendant 26 ans, l’homme qui en 2014 a joué un rôle primordial dans le retour des Cubains à ces compétitions, à l’édition de l’Île Marguerite, est l’un des plus déterminés à faire de cette aspiration une réalité.

« Vous savez que mon rêve c’est d’organiser la série à Cuba, au stade Latinoamericano de La Havane. Si vous saviez combien de fois j’ai imaginé cette scène. C’est un spectacle que je ne voudrais pas manquer. Je ne voudrais pas quitter mon poste sans avoir sans avoir concrétisé ce rêve », a-t-il déclaré à la presse cubaine.

Quand pensez-vous que ce projet pourrait se réaliser ?

Nous savons tous qu’il y a quelques petits problèmes à résoudre, mais que, dans l’ordre politique, ils deviennent de gros problèmes.

Pour nous mettre en contexte, signalons que les « gros problèmes » auxquels le président de la Confédération fait référence se posent parce qu’il s’agit d’un tournoi du circuit d’hiver des Grandes ligues des États-Unis (MLB), autrement dit que cette organisation de baseball professionnel nord-américain a juridiction sur ce tournoi, qui rassemble au mois de février les champions des ligues d’hiver caribéennes, elles aussi placées sous la tutelle des Grandes ligues.

Nous avons demandé à Puello s’il préférait voir une équipe cubaine en particulier à cette édition rêvée au stade Latinoamericano. « Je me dois d’être impartial, car je peux m’attirer des problèmes, et même de gros problèmes si je me prononce sur l’équipe cubaine que j’aimerais voir à cette occasion. Mais vous savez tous que le nom de l’équipe que j’aimerais voir apparaître dans cette série commence par la lettre « I », a-t-il dit avec un sourire qui trahit son penchant pour les Industriales de La Havane. Après tout, dirigeant ou membre de la fédération, Juan Francisco Puello est un être humain, un joueur de baseball, et il est normal qu’il exprime ses émotions.

Interrogé sur le déroulement de cette édition de la Série dans la ville mexicaine de Jalisco, il a déclaré que « nous vivons un très bon tournoi, marqué par la grande combativité des joueurs. Nous avons pu travailler assez tôt et nous avons assisté à une excellente compétition dans un stade moderne et merveilleux ».

Avez-vous envisagé l’éventualité d’augmenter le nombre de participants à la Série des Caraïbes ? Vous avez mentionné la possibilité d’ajouter deux équipes asiatiques…

C’est une possibilité que nous avons explorée et une idée que nous étudions, mais jusqu’ à présent, il n’y a rien de concret. Bien entendu, il faudrait modifier le calendrier, car il y aurait davantage de matches.

Il y a deux ans, vous m’avez parlé du Panama et de la Colombie comme éventuels nouveaux membres de la famille de la Série des Caraïbes.

C’est vrai, et nous n’avons pas renoncé à cette idée. Ce sont des projets de croissance qu’il faut étudier. Par exemple, nous devrions nous réunir et évaluer avec chaque ligue qui participe à notre compétition les possibilités qu’elles ont de raccourcir ou de terminer leurs tournois plus tôt, afin de nous permettre de disposer de plus de temps. À l’heure actuelle, la Série de la Caraïbe doit prendre fin en février et le programme des Grandes ligues reprend tout de suite après, avec la pré-saison printanière.

Il a expliqué que si les ligues participantes parvenaient à un accord, la croissance pourrait devenir effective et ils pourraient bénéficier d’un calendrier plus long, ce qui diminuerait le stress des équipes présentes à la Série de la Caraïbe et permettrait de rehausser le spectacle.

Puello partage le même avis que le joueur portoricain des Grandes ligues Candi Maldonado. Mais c’est aussi l’avis du journaliste dominicain d’ESPN Enrique Rojas, qui nous a assuré que le Latino de La Havane serait bondé et présenterait tous les ingrédients d’un excellent spectacle. Sebastian, un fidèle fan des Tomateros de Culiacan, nous a confié que si son équipe ne se qualifiait pas, il défendrait les couleurs des Alazanes de Granma, avant de nous demander de le prévenir à temps s’il y avait une Série des Caraïbes à Cuba, pour y arriver en premier.

Juan Francisco Puello a tenu à se prendre en photo avec les journalistes cubains avant de poursuivre une partie de softball réunissant des journalistes et des membres de fédérations présentes à Jalisco. Et avec le même sourire, il a pris congé avec une phrase assez suggestive : « On se reverra bientôt à Cuba ».

(Granma)

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