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L’œuvre humaine d’une docteure cubaine

doctora cubana boliviaL’expérience de prêter ses services au Venezuela a marqué la cardiologue cubaine Daysi Luperon Loforte, qui a travaillé dans la municipalité El Tigre, dans l’État d’Anzoategui, de 2006 à 2010. Elle exerce depuis 23 ans comme médecin, et est diplômée de cardiologie clinique en 2000. Actuellement, elle travaille à l’hôpital Hermanos Ameijeiras de La Havane.

Au cours d’une interview pour Granma International, la Dr Luperon affirme que travailler dans la patrie de Bolivar constitue un engagement pour les médecins cubains, dans le sens où ils participent à des événements politiques majeurs en apportant leur aide au peuple dans sa lutte pour la souveraineté nationale. «

J’ai vécu dans une société très dynamique, avec des changements sociaux structurels. Je me suis intégrée au programme d’assistance médicale Barrio Adentro pour le dépistage de maladies au sein de la population, à la Mission Miracle pour le diagnostic et le traitement chirurgical des maladies oculaires, et à la José Gregorio Hernandez, afin de déceler les personnes souffrant d’un handicap », a-t-elle expliqué.

Elle a travaillé au Centre de haute technologie Ernesto Che Guevara, doté d’un matériel moderne pour l’évaluation et le suivi des pathologies, ce qui lui a permis d’étudier et de se préparer à l’utilisation rationnelle et optimale de ce genre d’équipement. « Je me souviens du diagnostic d’un jeune vénézuélien souffrant d’une cardiopathie dilatée par la maladie de Chagas », a commenté Daysi. « En procédant à l’examen clinique et après un électrocardiogramme, je me suis rendue compte que son cœur fonctionnait à 7 % de sa capacité, une pathologie incompatible avec la vie ».
Dans son récit, elle affirme avoir rencontré des adultes qui n’aient jamais soupçonné qu’ils souffraient d’une maladie cardiaque. Ils étaient venus à sa consultation tout simplement parce qu’ils avaient des difficultés à respirer, et ils se trouvaient déjà à un stade final. « Je me souviens d’un autre patient qui avait une douleur précordiale. Lorsque j’ai fait les examens, il avait la veine aorte desséchée avec les parois divisées en deux. C’est un risque grave pour la vie. Il avait besoin immédiatement d’une chirurgie évaluée à 2 500 dollars. Heureusement, les frais furent pris en charge par une clinique de l’État. »
La cardiologue conclut : « Cette expérience nous démontre la nécessité d’avoir un système de santé publique, qui dès le plus jeune âge garantit le diagnostic et les soins, avec un réseau hospitalier spécialisé assurant les traitements médicaux de telle façon que l’on puisse prendre des mesures afin de ne jamais arriver à un stade final sans que le malade n’ait été au courant. »

La docteure parle avec passion des recherches sur la cardiotoxicité provoquée par les médicaments prescrits aux patients atteints de cancer. Pour cette raison, elle travaille avec un groupe de collègues dans un cabinet de consultation de référence nationale, afin d’établir un protocole thérapeutique visant à diminuer les cardiopathies chez ces patients.

À l’heure actuelle, la Dr Daysi travaille en Bolivie dans un hôpital aux côtés de médecins boliviens. Elle transmet à ces collègues les expériences cubaines en matière de cardiologie. Sa collègue de travail à La Havane, l’infirmière Adoracion Jenki Pomares, évoque les excellentes qualités humaines de Daysi, elle l’admire pour son dévouement et son amabilité.

Elle affirme que les patients de la docteure ont été répartis parmi les autres spécialistes du service et qu’aucun n’a manqué du suivi médical. Elle souligne le niveau élevé des connaissances de la Dr Daysi Luperon Loforte et les nombreuses heures qu’elle consacre à l’étude et à la recherche.

Le technicien Miguel Sanchez Bernal, dirigeant syndical de ce service, a confirmé les propos de l’infirmière : « Lorsque nous recevons les demandes des travailleurs qui souhaitaient partir en coopération dans d’autres pays, nous évaluons également les qualités éthiques du personnel, car nous devons choisir les meilleurs spécialistes. Nous nous occupons également de la famille lorsque certains de nos collègues partent accomplir leur devoir internationaliste ». La cardiologue Daysi Luperon Loforte est un exemple parmi les plus de 50 000 coopérants de la santé, dont 25 000 médecins qui prêtent leur service dans 67 pays.

(Granma)

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