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Obama : « Nous ne devons pas être prisonniers du passé avec Cuba »

obama2LE président des États-Unis, Barack Obama, a déclaré le 1er juillet que l’accord atteint pour rétablir les relations diplomatiques et ouvrir des ambassades à La Havane et Washington permettra à son pays d’ouvrir un nouveau chapitre avec les voisins d’Amérique latine.

Obama a insisté sur le fait que la politique consistant à tenter d’isoler Cuba à travers l’embargo (blocus) a échoué et les États-Unis se sont retrouvés isolés des pays du continent.

II a ajouté que nul ne pensait, en 1961, lorsque les relations diplomatiques ont été interrompues, qu’il faudrait plus d’un demi-siècle pour les rétablir, étant donné la proximité des deux pays et les profonds liens culturels et familiaux qui les unissent.

Le chef d’État a reconnu les différences qui persistent entre les deux gouvernements, mais il a affirmé que les progrès réalisés prouvent que « nous ne devons pas être prisonniers du passé ».

Les diplomates qui ont travaillé depuis janvier dernier dans diverses séries de conversations pour régler les détails de cet accord ont réalisé un dur travail, a reconnu Obama, qui a confirmé que le Secrétaire d’État, John Kerry, se rendra à La Havane pour hisser le drapeau des États-Unis en haut du même bâtiment qui, jusqu’au milieu du siècle dernier, fonctionna comme ambassade des États-Unis et depuis les années 70 du siècle dernier comme Section des intérêts.

Le président des États-Unis a signalé que l’ouverture du siège diplomatique n’est pas un événement symbolique, mais qu’il permettra aux Nord-Américains d’avoir plus de contacts avec les Cubains et davantage de fonctionnaires.

Par ailleurs, il a précisé que l’ambassade permettra d’avancer dans des questions d’intérêt commun, comme la lutte contre le terrorisme et les politiques de développement.

Obama s’est dit convaincu que l’engagement direct envers le peuple cubain est le meilleur moyen de défendre les intérêts nord-américains, et il a défendu les mesures adoptées jusqu’à présent qui suppriment certaines restrictions aux voyages et aux échanges commerciaux avec Cuba.

« Nous avons vu un enthousiasme énorme », depuis le 17 décembre dernier, lors des annonces historiques de changement de politique, a-t-il indiqué.

Il a précisé que de nombreux Nord-Américains sont intéressés à voyager à Cuba, des entrepreneurs à investir et des universités à renforcer les échanges.

Il a rappelé que plusieurs dirigeants ont exprimé leur soutien au changement de politique de la Maison-Blanche et que les sondages d’opinion confirment un grand soutien populaire.

Dans le cas de Cuba, il faut choisir « entre le passé et l’avenir », a dit Obama après avoir invité le Congrès à lever l’embargo (blocus) contre notre pays.

Le président a dit avoir constaté un travail bipartite pour avancer au sein de l’organe législatif vers une suppression de cette politique « qui ne fait que rendre plus difficile la vie du peuple cubain ».

Cependant, a-t-il rappelé, certaines personnes veulent revenir en arrière et retourner à la politique échouée du passé.

Barack Obama a terminé son allocution sur une citation de Dwight D. Eisenhower, le président qui rompit les relations avec Cuba le 3 janvier 1961, selon lequel ces liens devraient être rétablis dans un avenir proche : « Cela nous a pris du temps (rétablir les liens), mais je pense que le moment est venu, et qu’un avenir meilleur nous attend », a-t-il dit.

Le président Barack Obama a annoncé le rétablissement officiel des relations diplomatiques avec Cuba et il a invité le Congrès à en finir avec le blocus économique, commercial et financier contre l’Île.

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